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EXPATS - Les noces traditionnelles, une vraie découverte !

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 8 novembre 2010, mis à jour le 8 novembre 2010
Les noces khmères sont souvent un vrai mystère pour les futurs mariés occidentaux. Entre traditions et superstitions, le mariage permet d'un peu mieux découvrir la culture de son ou sa futur(e) époux(se)

Se marier selon les traditions khmères, une drôle d'idée quand on est expat' ? Pas pour tout le monde ! Chaque année les mariages mixtes sont de plus en plus nombreux à être célébrés dans le Royaume : en 2000, 143 couples franco-khmers se mariaient alors qu'ils étaient 269 l'année dernière. Et parmi ceux-là, nombreux sont ceux qui ont fait l'expérience d'un mariage traditionnel. "Superficiel"  pour certains, "féérique'' pour d'autres, une chose est sûre, il ne laisse pas indifférent ! John-Paul s'est marié en juin 2009 avec Mouy son ancienne professeur de Khmer. N'ayant jamais assisté à un mariage Khmer auparavant, la surprise était donc totale. "Ma femme vient d'une famille traditionnelle, il était donc très important pour elle que l'on suive certaines règles à la lettre" , confie-t-il, l'air amusé. En effet, entre les préparatifs et la cérémonie les traditions sont nombreuses, lourdes de sens et donc parfois difficilement compréhensibles pour les occidentaux.

Une très longue journée !

Cérémonie de la coupe de cheveux, de la prosternation nuptiale, du fil de coton... en oublier une serait de très mauvais augure. Chacune rattachée à une légende particulière, ces célébrations se succèdent tout au long de la journée. "Le mariage qui durait autrefois 3 jours ne se concentre désormais plus que sur une seule journée. Tout s'enchaîne très vite, c'est très fatiguant. D'autant plus quand on doit changer sept fois de costumes et prendre des milliers de photos Kitsch!" . Même si John a été très conciliant avec sa femme "car c'était plus important pour lui que pour elle" , il a néanmoins tenu à faire une entorse. "L'un de mes témoins était sourd et l'autre plus grand que moi. Ce qui est normalement interdit... Dans la culture occidentale on choisit son témoin en fonction de l'amitié qu'on lui porte et pas en fonction de critères physiques. J'ai tenu à respecter cela".

Une dépense importante

Tout ce faste a évidemment un prix, et pas seulement pour les mariés ! Chaque invité est gentiment prié de donner un peu d'argent. Selon la tradition cela "fixerait les esprits vitaux" des jeunes mariés, en réalité cela sert à financer la fête. "Les invités donnent entre 5 et 15 $ en moyenne" , confirme Amélie mariée depuis moins d'un an à Seang Héng. "Le mariage est une dépense importante dans la vie des Khmers, ils économisent pendant des années. Il coûte en moyenne 5.000 $ en comparaison du salaire moyen, c'est énorme ! " , semble encore s'étonner la jeune femme. Et les dépenses ne se limitent pas aux préparatifs de la cérémonie. En effet, avoir l'accord du ministère des Affaires Etrangères et du ministère de l'Intérieur a un prix. "Il faut faire tout un tas de papier et le prix à payer varie en fonction du salaire... Ça peut très vite devenir cher !" . Mais si malgré tout, les mariages mixtes sont de plus en plus nombreux c'est qu'il y a une raison. "Le bouddhisme est une religion très tolérante, je n'ai pas été obligée de me convertir pour pourvoir me marier avec Seang Héng. Il suffit de s'aimer et d'être respectueux !" .

Laura Jaumouillé (www.lepetitjournal.com/cambodge.htlm) Lundi 8 novembre 2010

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Publié le 8 novembre 2010, mis à jour le 8 novembre 2010

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