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“Renaissance du Cambodge – Un an après les Khmers Rouges”

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© Raphaël Ferry
Écrit par Raphaël FERRY
Publié le 17 décembre 2017, mis à jour le 22 décembre 2017

Jusqu’au 12 janvier à l’hôtel Victoria Angkor Resort & Spa, découvrez l’exposition de la série photographique « Renaissance du Cambodge – Un an après les Khmers Rouges », réalisée par John Burgess, écrivain américain et ancien journaliste au Washington Post, en collaboration avec Anjali House, une ONG cambodgienne axée sur l’éducation.

L’exposition, composée d’une trentaine de photos, est présentée pour la première fois à Siem Reap. Elle retrace le voyage de John Burgess, arrivé à Phnom Penh, en avril 1980, avec un des premiers visas délivrés par le nouveau gouvernement Cambodgien après le renversement du régime des Khmers Rouges. Durant deux semaines, il a exploré la capitale et voyagé en voiture autour du Tonle Sap en s’arrêtant à Siem Reap et Battambang. John Burgess y a trouvé un pays partagé entre des lieux enfermés dans les horreurs du passé et d’autres s’élançant vers une nouvelle vie entrainée par l’énergie débordante de ses habitants.

 

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© Raphaël Ferry



Ces images donnent un aperçu du quotidien se réorganisant peu à peu après la période des Khmers Rouges. Aujourd’hui, la nouvelle génération cambodgienne a hérité de cette reconstruction. Cependant certaines questions persistent : Que ressent cette nouvelle génération face au passé de leur pays ? Fait-il partie de leur identité ? Souhaitent-ils oublier leur histoire ou au contraire l’apprendre, le comprendre et s’exprimer ? 

Les jeunes adultes d’Anjali House (14-19 ans), représentant la nouvelle génération de Cambodgiens qui n’a pas été témoin des atrocités des Khmers Rouges, ont étudié les photos de l’exposition avant d’exprimer leurs ressentis et formuler une réponse à ces dernières. Certains ont écrit des poèmes, d’autres ont imaginé des histoires ou simplement exprimé leurs émotions. Chaque texte a été traduit en anglais et sera présenté lors de l’exposition à côté de la photo qui les a inspirés.

Ces textes condamnent majoritairement la guerre;  certains condamnent un homme : Pol Pot. Les photos sont un véhicule idéal à la transmission d’émotions et permettent de transmettre une histoire aux jeunes générations pour les aider à comprendre le monde d’aujourd’hui et à faire leurs propres choix quant à celui de demain. 

 

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© Raphaël Ferry



Simon Ke, directrice d’Anjali House, déclare : « Anjali House soutient les enfants défavorisés et aide les jeunes adultes de Siem Reap à envisager un avenir meilleur. Notre programme d’éducation est basé sur l’acquisition de connaissances et aussi, ce qui est sûrement le plus important, favorise et encourage l’indépendance et l’esprit critique. Les photos de John Burgess, témoin de la vie juste après les Khmers Rouges, ont offert à nos jeunes adultes l’incroyable opportunité de relier l’histoire de leur pays avec leur présent et leur future, associant la reconstruction à la stabilité et l’espoir à l’ambition. »

Parlant de la collaboration avec les jeunes adultes d’Anjali House, John Burgess explique : « J’ai fait ces photos en 1980 pour aider le peuple américain à comprendre la renaissance du Cambodge après les atrocités des Khmers Rouges. C’est une grande exaltation pour moi de voir que ces images peuvent aider ces jeunes Cambodgiens à appréhender ce qu’ont enduré leurs parents et grands-parents et à discerner leurs propres ressentis face à une histoire éloignée dans le temps, mais jamais loin dans le cœur ».

L’exposition sera ouverte au public, tous les jours, du 12 décembre 2017 au 12 janvier 2018 à l’hôtel Victoria Angkor Resort & Spa.
 

Raphael Ferry
Publié le 17 décembre 2017, mis à jour le 22 décembre 2017

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