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INSOLITE – Un tour du Cambodge en chariot à bœufs

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 27 octobre 2009, mis à jour le 8 février 2018


La scène a déjà surpris plus d'un visiteur au Cambodge : des b?ufs qui tirent une charrette surchargée de pots en terre cuite. Quand la campagne rencontre la ville
Pour entretenir son véhicule de livraison, Ton Sophas, marchand de pots en argile, n'a qu'à poser sa charrette dans un champ au bord de la route nationale 5 et laisser ses bêtes paitre. C'est ainsi que l'on continue de voir des charrettes à b?ufs avec leur démarche lourde le long des grands axes très embouteillés du Royaume. Après avoir quitté la province de Kompong Chhnang, Ton Sophas et ses camarades vendeurs de pots en terre cuite mettent quatre jours pour faire le trajet jusqu'à Phnom Penh. Mais pour Sophas ce trajet vaut le coup s'il parvient à vendre toute sa cargaison.
Le district de Rolea Bier dans la province de Kompong Chhnang est connu pour ses poteries, fourneaux, vases et jouets en argile. Bien que Phnom Penh soit le marché le plus important pour ces objets, les vieux chars à b?ufs font leurs laborieuses livraisons à travers tout le Cambodge. Ton Sophas peut passer plus d'un mois sur la route, colportant ses marchandises de Kompang Cham, à Takeo, en passant par Battambang et Siem Reap. S'il ne fabrique pas ses marchandises, Ton Sophas est un des maillons d'une chaîne de production et de vente qui remonte à plusieurs générations. Les villageois font les poteries à Kompong Chhnang, et la flotte de chars assure le suivi logistique.
Ton Sophas n'est pas le seul de sa famille à faire ces longs et lents voyages. "Mon père fait ce travail et je voulais juste suivre sa trace", dit-il. Mais une vie sur les routes du Cambodge a des aspects imprévisibles, "C'est à la fois drôle et pénible de passer sa vie à vendre des poteries en argile en charrette à b?uf". Un bon voyage peut lui rapporter 1 million de riel (environ 250 dollars), mais un problème avec son b?uf ou son char peut rogner son budget.

"Parfois je parviens à économiser, mais ce n'est pas possible lorsque la charrette se casse, ou mes bêtes tombent malades". Et au contraire d'une moto ou d'une voiture, on ne peut pousser un b?uf au garage quand les choses tournent mal. Il y a quelques années, les bêtes de Ton Sophas sont tombées malades dans la province de Takéo, il a été forcé de les vendre pour retourner chez lui seul avec sa charrette. Ton Sophas dit dormir à peu près n'importe où, dès que le soleil se couche, il compte sur les locaux pour garder un ?il sur ses objets d'argile. "Je n'ai jamais été volé, mais des collègues ont fait face à des bandits qui ont détruit toute leur marchandise", dit-il.
Phnom Penh est le premier marché au Cambodge pour Ton Sophas et ses camarades pour vendre leurs marchandises, mais ce n'est pas un marché facile à pénétrer. La police l'empêche souvent de faire entrer son encombrant chargement dans la ville. Comme beaucoup de marchands dans le Royaume, Ton Sophas n'affiche pas de prix fixe, "Si je les vois sortir de la voiture, je demande 3 500 riels pour une série de petits jouets en argile," dit Sopheas de ses techniques de vente. "Ils demandent généralement une réduction de 500 riels, mais je garde toujours un prix supérieur à la normale".
Après un petit nombre de jours de ventes à Phnom Penh, Ton Sophas et son équipe retournent renouveler leur stock. Le chariot vide rend la tâche plus facile aux b?ufs, et dans un certain nombre de jours, Ton Sophas et ses compagnons seront de retour sur la route de Kompong Chhnang.
Roth Meas, de notre partenaire The Phnom Penh Post
Traduit par AO (www.lepetitjournal.com/cambodge.html) mardi 27 octobre 2009

Retrouvez cet article et le reste de l'actu en anglais sur www.phnompenhpost.com
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Publié le 27 octobre 2009, mis à jour le 8 février 2018

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