Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

CULTURE - Le peintre Robert W. Wilfing au Cambodge : "Une terre de choc"

Écrit par Lepetitjournal Cambodge
Publié le 30 avril 2012, mis à jour le 5 janvier 2018

L'artiste autrichien Robert W. Wilfing est de passage au Cambodge. Peintre et sculpteur, il porte un regard d'artiste très personnel sur ce pays. Avant de regagner le vieux continent, où il prépare une exposition à Maribor (la ville slovène a été choisie comme capitale culturelle européenne 2012), il nous livre ses impressions sur le pays, qui lui ont déjà inspiré 4 toiles

LePetitJournal.com/Cambodge : Quel a été votre premier contact avec le Cambodge ?
Robert W. Wilfing : Il y a plusieurs années à Phnom Penh. Ce fut d'emblée un choc intense. J'ai beaucoup voyagé, mais sur le chemin qui me menait de l'aéroport au centre ville, je ne savais dire si ce que je voyais était réel, ou si je rêvais.

Cette impression a-t-elle persisté ?
Oui. J'étais face à une réalité que je n'avais jamais rencontrée auparavant? Une sorte de chaos. Puis, après quelques jours, je suis tombé sur le quartier du Riverside, avec ses cafés et ses boutiques, ses hôtels de luxe. J'ai découvert que le pays était un immense contraste. Une terre de choc, où l'on passe sans transition du noir absolu, au blanc le plus pur. C'est une sensation très puissante, que j'ai ressenti partout. Au bord de la mer, dans les campagnes, ici à Siem Reap et même à Angkor.

De quelle façon la visite des temples vous a-t-elle marqué ?
De la même façon que pour le reste du pays. Mais ici les sensations sont décuplées. Le choc des contrastes est omniprésent. On le trouve entre la jungle et les temples, entre la fragilité de la pierre et la force des monuments, entre la multitude touristique et la quiétude des lieux? J'ai vu beaucoup de temples de part le monde, ceux du site d'Angkor sont uniques. C'est un sentiment très confus. L'impression d'être simultanément en connexion avec le passé, avec le présent, ainsi qu'avec tout le temps écoulé. A chaque visite, j'ai eu l'impression de me redécouvrir. J'ai d'ailleurs peint ici un autoportrait qui pourrait s'intituler : « the magic face ».

Il y a donc pour vous une magie propre au Cambodge ?
Oui? J'ai réalisé ici quatre ?uvres et je me suis aperçu que le pays marquait en profondeur ma créativité.

Reviendrez-vous au Cambodge ?
Cette première expérience créatrice m'a convaincu qu'il le fallait. C'est ainsi qu'est née l'idée d'une résidence artistique avec à la clé une exposition entièrement inspiré par le pays. Si tout se passe bien ce sera dès la fin 2012. Lorsque les sensations sont fortes, il ne faut pas les laisser passer.

Propos recueillis par Serge Fillaud (http://www.lepetitjournal.com/cambodge.html) Mardi 1er mai 2012

SyzMrqo__400x400
Publié le 30 avril 2012, mis à jour le 5 janvier 2018

Flash infos