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FINANCES - Femme d’Expatrié, période de tous les dangers ?

Écrit par Lepetitjournal Buenos Aires
Publié le 25 juin 2008, mis à jour le 9 janvier 2018

La vie d'expatrié étant ce qu'elle est, les femmes renoncent très souvent à leurs carrières afin de pouvoir suivre leur mari à l'étranger. Si l'apport culturel, social et économique de la vie d'expatrié est incontestable, les femmes d'expatriés n'ont que très peu souvent conscience des dangers patrimoniaux et autres situations délicates auxquelles elles s'exposent


(Gérald Autier est conseiller en intérêts privés installé à Buenos Aires / DR)


"Savoir pour prévoir afin de pouvoir"A. Comte
Nous retiendrons et n'exposerons que trois situations : Le décès du mari, le divorce et la retraite.

Le décès du mari
En cas de décès du mari à l'étranger, outre le poids émotionnel, - d'autant plus important lorsqu'il intervient à l'étranger - la femme se retrouve souvent sans revenus, parfois sans patrimoine et très souvent sans conscience de la manière dont il faut déclarer la succession ? Cela devient une jungle administrative où l'on finit toujours par se perdre et y perdre quelques plumes.
Le patrimoine des expatriés est tradionnellement organisé de la même manière que s'ils étaient restés en France, c'est une première erreur. Il faut préalablement analyser la situation et réfléchir aux conséquences du décès du conjoint.
L'entreprise du conjoint souscrit généralement une assurance-décès, il conviendra donc d'en vérifier l'existence puis les prestations. On s'aperçoit que les prestations sont inégales selon les entreprises : entre deux mois de salaires payés au conjoint survivant jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros. Il faudra dans certains cas recourir à une assurance-décès dont le coût reste faible par rapport aux avantages apportés.
Il est également primordial de connaître le régime matrimonial et successoral du pays de votre résidence (Nda : la résidence fiscale ne se choisit pas, elle se subit !), les biens immobiliers seront toujours régis par la loi du pays de situation du bien, ce qui ne vous empêchera pas de payer des droits de succession dans le pays d'accueil et parfois également en France !
Connaître le régime matrimonial du pays de résidence vous permettra de savoir quels seront les héritiers successoraux. Attention, ce ne sera pas toujours le conjoint survivant !

Mes recommandations :
-   Organiser votre patrimoine en fonction de votre situation fiscale : résident ou expatrié
-   Connaître les conséquences patrimoniales d'un décès et les anticiper.
-   Vérifier l'existence puis les prestations de l'assurance-décès de votre entreprise.
-   Connaître le régime matrimonial applicable et les conséquences afférentes.

Le Divorce ou séparation
Situation plus délicate, le divorce, notamment à l'étranger, remet en cause l'équilibre patrimonial.
La femme d'expatrié peut se retrouver sans ressource et souvent déconnectée du marché du travail.
Afin d'éviter ces préoccupations, il est recommandable de rééquilibrer constamment le patrimoine, au niveau civil comme au niveau financier.
Mes recommandations :
-   Rééquilibrer les patrimoines pendant la période d'expatriation
-   Garder un emploi ou activité significative

Ne pas préparer sa retraite
Dernier point d'achoppement, les cotisations retraites. Ce point sera tout aussi interpellant dans le cas du décès du conjoint que celui d'un divorce ou d'une séparation, mais spécifique également à l'indépendance financière.
Plusieurs possibilités s'ouvrent à vous, notablement celle offerte par la CFE qui propose des cotisations spécifiques aux chargées de famille (encore faut-il élever au moins un enfant), mais cette situation conviendra plutôt aux femmes d'expatriés avec une courte durée d'expatriation.
La solution générique pourrait être la mise en place d'un système de retraite individuel, mais il pourrait être intéressant de se tourner vers des systèmes de revenus réguliers décalés dans le temps, parfois pour l'âge de la retraite.

Mes recommandations
-   Garder une indépendance financière
-   Obtenir des revenus réguliers
-   Continuer à cotiser à travers des systèmes supplémentaires.

Si vous souhaitez en savoir plus, n'hésitez pas à me contacter.

Gérald Autier
3ème Cycle Gestion de Patrimoine
geraldautier@conseillerprive.com


* Les constats de cette lettre patrimoniale ont été réalisés à partir de réflexions avec de nombreux couples expatriés

lepetitjournal.com Buenos Aires
Publié le 25 juin 2008, mis à jour le 9 janvier 2018

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