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BILLET D’HUMEUR - Ma rencontre avec lui à Buenos Aires

Écrit par Lepetitjournal Buenos Aires
Publié le 1 mai 2013, mis à jour le 2 mai 2013

 

L'attirance a commencé il y a déjà bien longtemps quand j'étais encore en France. Peut-être qu'il s'agit même d'un transfert générationnel? Il est aussi du goût de ma mère. Rencontré en face à face la première fois à Paris je n'ai d'abord pas senti qu'il aurait pu, un jour, être pour moi.

Retrouvailles à Buenos Aires
Il m'a pourtant assez séduite ce jour-là, je dois dire, avec ses grandes enjambées et ses yeux velours. Ensuite, le temps a passé et mon regard s'est largement détourné. Et puis il aura fallu que mon destin me guide sur les rives de l'Atlantique, de l'autre côté de l'Europe. Là où l'espagnol de Castille se prend pour un autre, doublant les consonnes et s'affranchissant de la grammaire ibérique. Nos regards se sont croisés plus d'une fois à Buenos Aires. Apparemment il est né ici. Cela ne fait aucun doute.

On s'est revu plus d'une fois, je l'ai même fréquenté un peu, furtivement, avec envie, avec entrain et puis, plus rien. C'est que l'Argentin est parfois épuisant, tellement furtif et mystérieux qu'on peut aussi se lasser de ce jeu d'esquives, de cette valse des c?urs.

"C'est grâce à une femme que ma flamme s'est ravivée pour lui"
Pourtant, c'est grâce à une femme que ma flamme s'est ravivée pour lui. Le jour où l'on s'est rencontrées pour la première fois je n'ai soupçonné un instant qu'elle pouvait le connaître (et mieux que moi, ça c'est sûr). Elle* voulait me le faire rencontrer une autre fois, pour voir? J'en gardais un si bon souvenir que je n'ai pas hésité longtemps. Surtout qu'avec la connivence qu'ils avaient tous les deux je me disais que je rentrerais plus vite dans le vif du sujet avec elle, je saurais "de una", comme on dit ici, s'il était fait pour moi.

A ma grande surprise le jour où elle a décidé de me le présenter, il s'est fait attendre. Typique des Argentins, me suis-je dis, jamais à l'heure et adorant se faire désirer. On a commencé à parler de lui en l'attendant. Elle m'a bien observée avant de me confesser être convaincue que nous irions bien ensemble. Selon elle, il était fait pour moi, ou plutôt, j'étais faite pour lui. Quelques cent pas plus tard, il a franchi la porte du studio. Il est entré, grand, formel, nostalgique et terriblement sensuel. Je l'ai reconnu au premier regard. Nous nous sommes étreints, j'ai succombé. Je venais de tomber officiellement amoureuse du tango.

Maite Celayeta (www.lepetitjournal.com de Buenos Aires) Jeudi 2 mai 2013

Maite est directrice éditoriale de MagicSouthAmericaLe Magazine des Tendances et Voyages de Luxe en Amérique du Sud

*Luciana est professeur de tango au Divino Estudio del Abasto?. 

lepetitjournal.com Buenos Aires
Publié le 1 mai 2013, mis à jour le 2 mai 2013

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