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GASTRONOMIE - La superstition du gnoqui

Écrit par Lepetitjournal Buenos Aires
Publié le 29 mars 2006, mis à jour le 9 janvier 2018

Le 29 de chaque mois, les argentins dégustent en famille ou au restaurant un plat de gnoquis. Cette coutume issue de la culture populaire italienne perdure de génération en génération car elle porte chance les 30 autres jours du mois !

La légende raconte qu'au VIIIèsiècle, un jeune médecin nomméPantaléon se convertit au catholicisme et entreprit un voyage jusqu'au nord de l'Italie. En chemin, il guérissait les malades de manière miraculeuse. Pour se nourrir, il demandait l'aumône auprès des paysans. A ceux qui le recevaient àleur pauvre table, il prophétisait une excellente année de récolte ou de pêche. Et le miracle se réalisait, aussi Pantaléon fut canoniséàVenise et élu comme patron de cette ville. Le jour oùil fut consacré, était un 29, c'est pourquoi, en son souvenir, on mange un plat simple ce jour-là. Les gnoquis étant le plat le plus ancien et simple d'Italie, la coutume s'établit peu àpeu de préparer ce mets. 
Le plat de la chance
En Argentine, l'usage s'est propagégrâce àla grande vague d'immigration italienne. Aujourd'hui, nombreuses sont les familles oùl'on déguste les gnoquis le 29 de chaque mois. Les plus superstitieux n'en savourent que sept et mâchent chacun d'entre eux sept fois. D'autres se font un honneur de les dévorer jusqu'àce qu'il n'en reste plus un seul. Pour beaucoup d'argentins, la légende de Pantaléon reste inconnue, mais la préparation des gnoquis le 29 est un rituel. La raison en est simple, àla fin du mois, les familles se serraient la ceinture en attendant la nouvelle paye. Le peu d'aliment restant alors dans les foyers sont généralement les plus basiques, àsavoir, des pommes de terre et un peu de farine : les ingrédients primordiaux pour la préparation des gnoquis. Le rituel qui accompagne ce repas est de mettre quelques billets sous son assiette. Cet argent doit être gardéjusqu'au mois prochain, d'une part parce qu'il porte chance, d'autre part pour pouvoir manger encore plus de gnoquis. Et qu'importe si le mois de février n'a pas un jour 29. . . savourons-les quand même!
Céline Garay (LPJ) - 1er mars 2006

Par extension, dans le langage populaire, un ñoqui désigne àprésent un employédéméritant, qui même s'il ne travaille pas reçoit tout de même son salaire le 29 de chaque mois !

A VOS CASSEROLES !!!!

INGREDIENTS
1kg de pommes de terre bouillies,1 tasse de farine, 1 cuillère àsoupe d'huile, sel.
RECETTE
Faire cuire les pommes de terre sans les peler dans l'eau bouillante. De cette manière, elles seront cuites dans leur propre humiditéet la purée sera plus facile àtravailler. Une fois bouillies, peler les pommes de terre tant qu'elles sont encore chaudes et les transformer en une purée uniforme. Ajouter la farine et l'huile, puis mélanger jusqu'àobtenir une pâte. Former des rouleaux de la grosseur d'un doigt et les couper en petits morceaux de 3cm de large. En surface, passer les dents de la fourchette pour les marquer, puis laisser sécher dans un endroit aéré, bien séparés les uns des autres et enfarinés.
On peut alors ajouter un ?uf battu àla pâte pour s'assurer de sa consistance et éviter qu'ils se défassent àla cuisson.
Préparer une casserole d'eau bouillante et bien salée. Laisser tomber les gnoquis un par un. Au début, ils tombent jusqu'au fond et au fur et àmesure de la cuisson, ils remontent àla surface. Une fois qu'ils flottent, il faut les retirer immédiatement du feu àl'aide d'une cuillère et les égoutter quelques minutes. Ils sont alors plongés dans une sauce au choix et recouvert de fromage râpé. Enfourner quelques minutes les gnoquis pour les réchauffer et faire gratiner le fromage. A table !

lepetitjournal.com Buenos Aires
Publié le 29 mars 2006, mis à jour le 9 janvier 2018

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