Les points de vue de Zoltán Fleck, de György Hunyady et de Balázs Sipos lors de la Conférence organisée par l'Institut d'Histoire Politique
Zoltán Fleck (photo: www.polhist.hu)
"La Hongrie n'a jamais vraiment connu d'Etat de droit, ni de système politique démocratique, les formes démocratiques sont toujours restées vides" - a souligné dans sa présentation Zoltán Fleck. Ce professeur de sociologie du droit pense que le peuple hongrois n'a pas voulu relever les vrais défis de la démocratie en refusant d'apprendre certaines règles élémentaires. D'après ses chiffres, 40 à 50% de la population vit dans la misère, ouverts à toutes sortes de démagogies. Un grand nombre d'institutions ne marchent pas tout simplement et la pratique du gouvernement actuel ne fait qu'aggraver la situation.
Contrairement à la plupart des orateurs, le professeur György Hunyady a rappelé que les Hongrois ont toujours souhaté vivre sous un régime démocratique mais les contraintes historiques et géopolitiques ne leur ont jamais permis de tenter l'expérience. Le psychologue a ajouté que les institutions ne se sont pas construites par un développement intrinsèque mais par les contraintes extérieures. Il insistait également sur la durée historiquement courte de la période actuelle et malgré tout démocratique qui ne permet pas encore d'avoir une vision objective des événements.
Balázs Sipos, spécialiste de l'histoire de la presse a analysé entre autres les différentes lois sur les médias depuis le changement de régime. Selon lui, la première loi de 1996 n'était pas aussi mauvaise qu'on a souvent voulu faire croire, son plus grand défaut venait du fait qu'elle était calée sur l'Allemagne. Dans son analyse, Sipos est arrivé à la conclusion que le système politique hongrois s'apparentera de plus en plus au modèle de l'Italie de Berlusconi.
Mihály Rózsa (www.lepetitjournal.com/budapest.html), mardi 12 juillet 2011
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