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EMPLOI - Quel est, au juste, mon métier?

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Écrit par Professional
Publié le 10 avril 2018, mis à jour le 10 avril 2018

Parmi toutes les problématiques du marché du travail, qui marquent notre évolution ainsi que nos comportements en tant qu'individus et organisations, j'ai choisi d'aborder au sein de cette nouvelle rubrique une thématique à laquelle nous sommes bien souvent confrontés au quotidien. Thématique qui, régulièrement, redéfinit largement nos perceptions. Ainsi, je vais essayer aujourd'hui d'apporter une réponse, disons adaptée à la réalité actuelle, à une question en apparence simple : « quel est mon métier? ».  Je me suis penchée sur ce sujet à la fois pour son actualité mais aussi au vu du nombre croissant de candidats actuellement en recherche d'un emploi et qui essayent d'identifier le meilleur parcours possible pour leur carrière.


  

Le contexte de ces dernières années nous a obligés à côtoyer un nombre élevé de sociétés ayant reconfiguré leur structure de personnel, certains changements étant assez radicaux, pour un marché déjà confronté à un processus de recherche optimale de la manière d'exprimer l'offre et la demande.
  

Ainsi, de nombreuses personnes ont dû se poser la question suivante : « quel est, au juste, mon métier? », certains étant confrontés à la nécessité de trouver un autre lieu de travail au sein d'un marché en pleine mutation. De plus, le système d'éducation rajoute un antagonisme supplémentaire entre les spécialisations promues et les réels besoins du marché.  
    

Si pour certaines professions la réponse à la question est assez simple, pour la majorité des emplois du monde de l'entreprise celle-ci devient moins évidente. De nombreuses professions s'appuient en effet sur une somme de compétences de base, acquises soit par la théorie, soit par une pratique peaufinée dans le cadre d'emplois antérieurs, et de là apparaissent des particularismes. On peut d'ailleurs observer que l'existence d'un diplôme est importante principalement du point de vue du niveau d'éducation, et non pas comme spécialisation; le nombre de personnes travaillant dans des domaines complètement différents de ce qu'ils ont étudié, dépassant largement le nombre de celles qui exercent une activité dans la lignée de ce qu'ils ont étudié.   
    

Par conséquence, la réponse à la question « Qu'est-ce que je sais faire en réalité? Quel est mon métier? » est très souvent impossible à identifier sans une dose importante de réalisme, tant vis-à-vis de sa propre personne que vis-à-vis des besoins de l'économie. Beaucoup se sont trouvés dans la situation de réussir à esquisser  une réponse à cette question « grâce » aux candidatures pour lesquelles ils n'ont pas été retenus, alors qu'ils assimilaient les postes en question à des emplois similaires qu'ils avaient occupés par le passé ou s'estimaient aptes et compétents pour le poste en question.
    

Comment procéder? Comment espérer trouver une réponse à cette question surtout quand de nombreux métiers se trouvent encore plongés dans un processus de redéfinition, que certains différent selon les pays, et aussi que la perception des différents employeurs du même secteur d'activité diffère là aussi?  
    

Probablement que l'approche la plus pragmatique consiste à se montrer ouvert d'esprit, à essayer de comprendre la manière dont sont structurées les sociétés dans lesquelles nous travaillons, à nous poser également les bonnes questions et à rechercher aussi de manière active les réponses adaptées à un contexte donné afin de mieux comprendre de quelle manière nous pouvons utiliser nos aptitudes ainsi que ce que demande le marché. Sans cette ouverture à l'égard des oscillations du marché, il nous sera difficile de faire face à des périodes de transition qui sollicitent de manière intense nos capacités d'adaptation. L'une des difficultés majeures dans cette optique d'adaptation relève de la perception du statut. L'importance trop grande que nous lui accordons peut nous poser de réels problèmes si nous devons passer par un processus d'auto-réévaluation. La distinction claire entre métier et position peut ainsi s'avérer fort précieuse dans cette quête d'adaptation à un marché du travail en perpétuelle mutation.

 

 

Cristina Pasat
Directeur Général
Professional

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Publié le 10 avril 2018, mis à jour le 10 avril 2018

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