Pour cette chronique «Amoureux de la Roumanie», nous sommes allés à la rencontre de Patrick Moleins, 52 ans, un Français originaire de Chambery, en Savoie, installé aujourd’hui à Sibiu où il est directeur général de NTN-SNR Rulmenti et Président du Club Francophone d'Affaires de Sibiu.
Pourquoi cette passion du vivre ailleurs en ce qui vous concerne ?
Je vis ma première expérience à l'étranger, et c'est une vraie révélation pour moi, la Roumanie y est indiscutablement pour beaucoup. La découverte d'un pays, d'une population, d'une langue, d'une culture, tout est passionnant et enrichissant
Expliquez-nous un peu votre rapport à la Roumanie ? Comment jugez-vous la qualité de vie ici ?
Je vis la Roumanie ! La qualité de vie, en particulier à Sibiu est excellente. Un climat de sérénité, de sécurité, présent au quotidien. Et puis avant tout, j'apprécie les Roumains, pour leur respect, leur implication au quotidien, leur enthousiasme. Mon regret c'est leur manque de confiance, leur sentiment d'infériorité, alors qu'il n'en est rien, au contraire.
Pourquoi avoir monté un club francophone d'affaires?
Habitant à Sibiu, nous avons voulu nous regrouper entre francophones au travers d'une association. Nous étions 5 au départ pour se lancer, et 3 ans plus tard, le club compte bientôt 40 sociétés membres. Nous grandissons et aujourd'hui, après les Rencontres Francophones organisées à Sibiu le 12 juillet, je peux affirmer que nous sommes reconnus et appréciés de nos partenaires pour nos activités et notre dynamisme. Nous entretenons une relation étroite avec la CCIFER, avec qui nous co-organisons des événements sur Sibiu.
En tant qu’acteur économique comment jugez-vous les perspectives économiques du pays ?
Ce pays a beaucoup d'atouts pour continuer à se développer, et converger vers les autres pays de l'Europe de l'ouest. Il faut simplement faire les choses dans l'ordre, et à la bonne vitesse. Ce n'est pas un scoop, le manque de main d'oeuvre est maintenant criant, et devient un frein au développement du pays. Si je peux lancer un cri d'alarme, ce serait que le gouvernement doit développer une politique à court terme et dans l’urgence sur la question de l'emploi. Il faut aussi penser au futur et éviter l'émigration des Roumains, toujours aussi élevée, en développant une vraie démarche en ce qui concerne l'enseignement et la santé, les raisons principales de départ aujourd'hui. Le peuple roumain mérite d'avoir une vie saine, sereine, et de croire au futur.
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