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RAMADAN - Comment est-il vécu à Bucarest?

Écrit par Lepetitjournal Bucarest
Publié le 5 juin 2017, mis à jour le 6 juin 2017

Le Samedi 27 Mai, les musulmans sont rentrés dans la période du Ramadan, qui est un des cinq piliers de l'islam. Pendant 30 jours, du lever au coucher du soleil, les musulmans doivent s'abstenir de manger, de boire et d'avoir des relations sexuelles. La rupture du jeûne a lieu vers 9h du soir. Nous avons demandé à 3 femmes musulmanes qui le pratiquent, comment elles le vivaient à Bucarest. D'après le dernier recensement, il y aurait 64 000 musulmans en Roumanie dont 9 000 à Bucarest.

 

 

Lalita, 28 ans, tunisienne, a commencé à faire le Ramadan à l'âge de 7 ans. Elle raconte que, passés les trois premiers jours, ce n'est plus du tout difficile pour elle de jeûner. Elle déplore juste le fait de ne pas être avec sa famille le soir pour rompre le jeûne et de devoir le soir, après le travail, se mettre aux fourneaux. Son copain, qui est Roumain, a décidé de faire cette année le Ramadan avec elle, par solidarité.

Lalita : « J'ai remarqué qu'à Bucarest l'ambiance pendant le Ramadan est plus festive que dans d'autres pays comme en France ou en Allemagne. Les restaurants arabes ferment toute la journée et n'ouvrent que le soir pour le « iftar » et cela jusqu'au petit matin. Il y a des buffets gigantesques, de la musique, et même des danseuses du ventre ! Il y a aussi des familles turques qui font des grandes tablées dans des parcs par exemple au parc IOR où tout le monde est invité, musulman ou pas, et c'est bien car ça permet aux étudiants arabes qui font le Ramadan de pouvoir venir rompre le jeûne.»

 

Amal, marocaine, vit en Roumanie depuis 21 ans. Elle a commencé à faire le Ramadan à l'âge de 17 ans. Pour elle le plus important c'est de de bien s'alimenter le soir mais sans faire d'excès et de consommer de bons aliments.

Amal : « Les Roumains sont très tolérants, mes amis respectent ma façon de vivre comme je respecte la leur, je fête Noël et Pâques avec eux et ils partagent mes fêtes religieuses. Ils sont tellement respectueux qu'ils se sentent gênés de manger en ma présence alors que ça ne me dérange pas : pour moi le Ramadan c'est un choix et une conviction. »

« La seule chose qui est difficile dans un pays non musulman c'est le programme de travail car il ne change pas, mais on s'adapte. »

Ce qu'elle aime : «Pendant le Ramadan, les gens sont plus en paix avec eux-mêmes et sont plus attentifs aux autres et je pense que c'est ce qui fait son charme. Le jeûne n'est pas seulement l'abstention de nourriture mais aussi une purification spirituelle. »

Ses restaurants préférés : le Piccolo Mondo, Capitan, chez Nasser, pour n'en citer que quelques uns.

 

Amira, 20 ans, palestinienne, raconte qu'elle a commencé à faire le Ramadan dès l'âge de 12 ans, au début une moitié de journée puis au fur et à mesure elle est passée à une journée entière. Elle nous raconte que les 4 dernières heures sont les plus difficiles et que des fois elle préfère se coucher pour ne plus voir l'heure défiler. Pour pouvoir résister, Amira est passée à mi-temps à son travail.

Amira: « Ce que j'aime c'est le rassemblement familial, le fait de sortir après avec mes amis, et aussi le fait que c?est une occasion de se rapprocher de Dieu. Quand on ne mange pas en famille, on va rompre le jeûne à Damascus Palace ou à Kalaat Halab».

 

La rédaction (www.lepetitjournal.com/Bucarest) - Mardi 6 juin 2017

 


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Publié le 5 juin 2017, mis à jour le 6 juin 2017

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