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CORRUPTION - Nouvelles accusations contre la DNA

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Écrit par Ana-Maria Roșca
Publié le 13 février 2018, mis à jour le 16 février 2018

Un ancien procureur anti-corruption et un ancien membre du Parlement ont lancé de nouvelles accusations contre la Direction Nationale Anti-Corruption et le procureur en chef, Laura Codruta Kovesi, ce dimanche après-midi. La DNA a rejeté ces accusations et les considère comme faisant partie d’une campagne coordonnée pour ternir l’image de l’institution.

L’ancien procureur DNA, Mihaela Iorga, a déclaré que Kovesi lui aurait demandé d’accélérer l’enquête visant un ancien ministre, un prétendu candidat pour la fonction de premier ministre, car celui-ci aurait proposé un certain juge pour la position de ministre de la justice, ce qui aurait été «mauvais» pour la DNA. Laura Codruta Kovesi, de son côté, nie toutes ces affirmations, elle rejette aussi les accusations concernant son implication dans le dossier Microsoft.


L’ancien député, Vlad Cosma, a aussi accusé les procureurs de la DNA de «fabriquer des dossiers». Il a soutenu qu’en 2015,  les procureurs du bureau DNA de Ploiesti, lui ont demandé de mettre en place des preuves contre l’ancien Prime ministre, Victor Ponta et l’ancien parlementaire, Sebastian Ghita. Il a fourni des enregistrements diffusés par la chaine de télévision Antena 3, qui présentent des enregistrements de discussions entre les procureurs Mircea Negulescu et Lucian Onea, faisant partie de la DNA Ploiesti.

La DNA a répondu aux accusations, en soutenant que les enregistrements étaient truqués, et en ajoutant que ceux-ci sont le résultat du refus des procureurs de favoriser Cosma et son père dans un cas qui sera jugé par la Haute Cour de Cassation et de Justice, le 19 février.

Le premier ministre Viorica Dancila a déclaré qu’elle allait avoir une discussion avec le ministre de la justice à ce sujet et qu’elle trouvait la situation «très inquiétante pour chaque Roumain». Liviu Dragnea, quant à lui, considère que ces déclarations prouvent l’existence d’un «état parallèle» et que l’activité de la DNA ressemble à celle d’une «police politique». D’autres leaders politiques considèrent que la DNA devra être complétement réorganisée.

L’inspection judiciaire a annoncé qu’elle entamera une enquête pour une possible mauvaise conduite des procureurs de la DNA.

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Publié le 13 février 2018, mis à jour le 16 février 2018

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