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CINE - «Visages, villages», Varda la passeuse infatigable

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Écrit par Sélection TV5 Monde
Publié le 5 juillet 2018, mis à jour le 18 février 2021

Grégory Rateau revient avec une nouvelle recommandation critique, sur le dernier film d’Agnès Varda «Visages, villages» programmé au cinéma Elvire Popescu. Un road-trip en compagnie du photographe et graphiste J.R qui va vous enchanter et vous faire découvrir les nombreux visages de la France profonde.




Produit grâce à un financement participatif, «Visages, villages» est avant tout l’histoire d’une rencontre entre deux générations, une cinéaste que l’on ne présente plus, Agnès Varda, 89 ans et le grapheur J.R, 34 ans, qui se décrit lui-même comme un «artiviste urbain». Pour ceux qui étaient habitués à la mise en scène rigoureuse de la Varda de «Sans toit, ni loi» ou encore «Les Glaneurs et la Glaneuse», vous risquez d’être déçus car la cinéaste s’efface quelque peu et mise sur l’émotion, sur l’humour et la légèreté. Le film est une sorte de road-trip décomplexé, un périple en camionnette sur la musique de Mathieu Chedid. On voyage avec ce duo déjanté, des Hauts-de France jusqu'à la Provence. Les visages défilent: un facteur, un garagiste, des femmes de mineurs et de dockers... une certaine France se révèle devant l’objectif et la caméra de nos deux joyeux lurons. Depuis Depardon, on pense d’ailleurs à son studio itinérant dans 'Les Habitants', en passant par Alain Cavalier, où l'on découvre ou redécouvre une France profonde et les visages de ceux qui sont trop souvent oubliés par les objectifs malgré leur incroyable photogénie. Le miracle opère à nouveau, Varda dialogue avec son acolyte, elle transmet, comme elle l’a toujours fait à travers son cinéma. Cette dernière survivante de la Nouvelle Vague, passe ainsi le relai à la jeunesse, elle, qui n’a jamais cessé de se questionner sur les nouvelles technologies pour s’inscrire dans son époque, une passeuse donc, dont la générosité enchantera son public jusqu’à la fin. Dernier film de la petite dame? Personne ne saurait le dire car elle nous réserve toujours de belles surprises.

 

 

Grégory Rateau

 

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Cinema Elvire Popesco, București

jeudi 05 Juillet 2018 / 18:30


Samedi, 07 Juillet 2018 / 14:30


Dimanche, 08 Juillet 2018 / 19:15


Jeudi, 12 Juillet 2018 / 18:30


Dimanche, 15 Juillet 2018 / 16:00


Critique:

Bande à part: «Comme dans un jeu de piste, un coq-à-l’âne, un Marabout-bout d’ficelle, une idée en entraîne une autre, saugrenue, rigolote, poétique. Ils imaginent des moments ludiques et singuliers qu’ils partagent avec les gens. Et avec nous spectateurs, ravis devant tant d’inventivité joyeuse, de complicité artistique.»

Positif: «De l'échange à la transmission il n'y a qu'un pas, bien sûr, que l'aînée toujours vive et le cadet souvent blagueur franchissent sans encombre. Colorant simplement leur énergie d'une nuance plus rare, et plus subtile : celle de la mélancolie. C'est alors que leur film (...) tutoie la grâce.»

 

Synopsis:

Agnès Varda et JR ont des points communs : passion et questionnement sur les images en général et plus précisément sur les lieux et les dispositifs pour les montrer, les partager, les exposer.
Agnès a choisi le cinéma. JR a choisi de créer des galeries de photographies en plein air.
Quand Agnès et JR se sont rencontrés en 2015, ils ont aussitôt eu envie de travailler ensemble, tourner un film en France, loin des villes, en voyage avec le camion photographique (et magique) de JR. Hasard des rencontres ou projets préparés, ils sont allés vers les autres, les ont écoutés, photographiés et parfois affichés. Le film raconte aussi l’histoire de leur amitié qui a grandi au cours du tournage, entre surprises et taquineries, en se riant des différences.

 

auteur-gregory-rateau

TV5Monde Bucarest
Publié le 5 juillet 2018, mis à jour le 18 février 2021

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