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Un premier procès pour 31 ex chefs FARC

JEP - Timochenko-GoraHerriaJEP - Timochenko-GoraHerria
Rodrigo Londono Timochenko, chef du parti FARC
Écrit par Matéo Larroque
Publié le 18 juillet 2018, mis à jour le 18 juillet 2018

Ce vendredi 13 mai, 31 anciens responsables des FARC ont été convoqués par la Justicia Especial para la Paz (JEP ou Justice Spéciale pour la Paix) afin d'assister aux premières audiences de leur procès. Lors du #Caso001, nom de ce premier procès, la JEP doit déterminer leur responsabilité dans les enlèvements et disparitions qui ont meurtri le pays entre 1993 et 2012. En cas de mensonge avéré, ils encourent 20 ans de prison. Les FARC avaient finalement renoncé à ces méthodes en 2012 pour entamer des négociations avec le gouvernement.  

 

La JEP, née de l’accord de paix, est composée de 38 magistrats. Leur mission est d'assurer la justice et la réparation pour les victimes d'un conflit de plus de 50 ans en jugeant les ex-combattants des FARC ainsi que les agents de l’Etat impliqués dans les “falsos positivos”. A l’heure actuelle, l’avenir de la JEP est en suspens : le président élu, Iván Duque, critique la constitutionnalité des lois qui règlent la juridiction. Il cherche à affaiblir la JEP, fragilisant l’accord de paix qu’il a critiqué tout au long de sa campagne.

 

Les anciens chefs du mouvement révolutionnaire sont obligés de répondre présents à cet appel, sans quoi ils perdent les avantages acquis lors de l’accord de paix, notamment l’obtention de 10 sièges au Sénat pour le parti de la FARC, alors que celui-ci n’a recueilli que 0,4% des suffrages. La Fiscalité, la fondation Pays Libre, le Centre National de Mémoire Historique, ainsi que la Cour Suprême de Justice, ont communiqué à la JEP des rapports qui dénoncent l’implication des membres convoqués.  

 

Parmi eux, des parlementaires ainsi que Rodrigo Londoño, alias Timochenko, chef du parti Force Alternative Révolutionnaire Commune, et ancien chef de la guérilla depuis 2011. Il s’était présenté à la présidentielle de 2018 (première fois qu’un leader FARC participait à une élection) avant de se retirer à cause de problèmes de santé.  

 

La JEP a interdit au chef du parti de quitter le territoire national. Ce dernier a regretté l’absence “d’arguments de fond” pour justifier cette décision, et a rappelé “qu’une paix stable et durable se fonde sur des actes de confiance”.  

 

Pour plus d'informations sur la création de la JEP, cliquez ici.

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Publié le 18 juillet 2018, mis à jour le 18 juillet 2018

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