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Les journalistes et leur chauffeur enlevés à la frontière sont décédés

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Écrit par Alexandre Octave BEDDOCK
Publié le 14 avril 2018, mis à jour le 15 avril 2018

Hier soir, lors d’une allocution télévisée, le Président équatorien, Lenín Moreno, a annoncé le décès des trois hommes, imputant la responsabilité au groupe mené par “Guacho”, ancien guérillero des FARC.

Efrain Segarra, chauffeur, 60 ans. Javier Ortega, journaliste, 32 ans. Paul Rivas, photographe, 45 ans, travaillant tous les trois pour le quotidien équatorien El Comercio, avaient été enlevés le 26 mars dans le nord de l’Equateur. Il auraient été tués en Colombie.

En réaction, le Président équatorien a annoncé que 12 000 soldats et policiers seraient déployés dans la zone frontalière pour lutter contre les groupe rebelles. Juan Manuel Santos, le Président Colombien a affirmé son soutien au peuple équatorien et a envoyé à Quito son ministre de la défense, Luis Carlos Villegas. 100 000$ sont offerts pour pour toute information menant à la capture de “Guacho”.


Les anciens guérilleros rejettent la responsabilité de la mort des otages sur les gouvernements colombien et équatorien qui “ont préféré la voie de la répression à celle du dialogue”. Selon eux, les otages auraient été tués lors d’un raid militaire. La Colombie et l’Equateur démentent avoir mené des opérations militaires dans la région. Différentes organisations oeuvrant pour la liberté de la presse dans les deux pays ont condamné la gestion de cette crise et interrogent les gouvernements sur leurs activités dans la zone frontalière.

 

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Cet événement est un coup dur pour l’Equateur, jusqu’ici relativement épargné par la violence résultante du conflit armé en Colombie. Cependant, depuis janvier, une dizaines d’attentats ont eu lieu dans le nord du pays. A la suite des accords de paix, près de 1 200 anciens FARC auraient rejoint la dissidence, constituant certains des groupes armés actifs dans la zone frontalière avec l’Equateur.


Ce nouvel assassinat de journalistes, nous rappelle que la Colombie est un des pays où la liberté de la presse est la plus menacée. Selon diverses organisations luttant pour les Droits de l’Homme, depuis 40 ans, près de 150 journalistes y auraient été assassinés.


Nous présentons nos condoléances aux familles et aux proches de nos collègues. Nous réaffirmons notre solidarité avec tous ceux qui oeuvrent en faveur de la liberté de la presse.

Photos par Damien Fellous / MIRA-V

 

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