Le ministère birman des Affaires Religieuses et du Culte a présenté devant le parlement le premier jet d'un projet de loi contre les discours haineux. Aung San Win, un porte-parole du ministère des Affaires Religieuses a déclaré que le projet de loi serait discuté par le parlement et ainsi déterminé s'il peut vraiment aider à lutter contre les discours haineux. Le porte-parole a cependant refusé de discuter des mesures punitives mises en place par ce projet de loi ni même de définir le terme de "discours haineux". Un tel projet de loi avait été rédigé par le Groupe birman pour l'amitié inter-religieuse (Myanmar Interfaith Friendship Group) en 2016. Hla Tun, représentant de la communauté hindou au sein de ce groupe, a déclaré que ce projet de loi visait ceux qui partagent sur internet et délivrent des discours publics haineux. Une fois voté, ce projet de loi permettra de prévenir toute calomnie ainsi qu'une pratique en cours en ce moment qui est la diffamation liée à la race ou à la religion. Il insiste cependant sur le fait que ce projet de loi n'attaque en rien la liberté d'expression. Aye Lwin, un influent guide musulman et également membre du Groupe birman pour l'amitié inter-religieuse, ajoute que n'importe qui peut critiquer une religion mais pas la diffamer. "Je crois que critiquer n'est pas la même chose qu'un discours haineux. Diffamer une personne, une organisation ou une religion, c'est un discours de haine. On peut critiquer qui on veut, mais on ne peut pas les insulter".
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