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Se prévenir de la rage

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Écrit par International SOS
Publié le 8 mai 2017, mis à jour le 9 février 2018

Ma famille et moi-même allons-nous recevoir le vaccin contre la rage ? Il y a peu, alors qu’il se promenait à Lashio un de mes amis a senti un violent tiraillement sur sa jambe. En regardant en direction du sol, il a pu constater qu’un chien était agrippé à son extrémité, de telle sorte que la morsure a traversé son vêtement et a percé sa peau. Son premier réflexe a été de s’inquiéter d’avoir attrapé la rage. N’étant pas vacciné, il a appelé les médecins pour suivre leurs conseils. Visiblement ce fut la mauvaise chose à faire : les conseils allant de "ne faites rien" à "prenez un vol pour Bangkok, nous n’avons pas assez moyen sur Yangon". Aussi, a-t-il pris un avion pour la Thaïlande afin de recevoir l’injection d’immunoglobuline (5 doses) car cette dernière n’était pas disponible à Lashio.

En comparaison, la semaine dernière, International SOS a reçu un patient de cinq ans. Lui aussi avait été mordu par un chien devant sa maison. Les plaies sur sa jambe étaient nombreuses. Heureusement, ses parents avaient fait vacciné l’enfant contre la rage. Tout ce dont il avait besoin désormais c’était une dose de vaccin le jour de sa visite à la clinique et une dose à J+3. Ce médicament est disponible à Yangon la plupart du temps. 

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le Myanmar est classé comme un "pays endémique à forte rage". Le ministère de la Santé du Myanmar a estimé approximativement à 600 000, le nombre de morsures de chien ; morsures qui ont entraînées 1000 cas de rage dans l’année. Cette estimation fait du Myanmar le pays au risque le plus élevé en Asie du Sud-Est.  Le problème c’est que la rage est une maladie mortelle qui n’a, à ce jour, pas encore de remède. Par conséquent, il faut se protéger contre cette maladie, même si les chances d’infections sont faibles. La vaccination est recommandée à toutes les personnes vivant sur le territoire du Myanmar. Le procédé est simple et nécessite trois injections dans le haut du bras au cours d’un même mois. Il y a peu d’effets secondaires : rougeur à l’emplacement de l’injection, courte fièvre ou maux de tête. 

Il est difficile de savoir si un chien a la rage ou non donc mieux vaut prévenir que guérir. Après une morsure il est conseillé de prendre immédiatement un traitement. Si la victime avait été vaccinée, deux doses médicamenteuses suffisent. Si la victime n’avait pas été vaccinée contre la rage, cinq doses sont nécessaires au cours du mois, ainsi qu’une injection immédiate d’une dose d’immunoglobuline à même la plaie. Il faut savoir que l‘immunoglobuline est coûteuse (jusqu’à plusieurs milliers de dollars, selon le poids du patient) et sa disponibilité à Yangon n’est pas garantie, ce qui peut entrainer un voyage à Bangkok ou Singapour. 

Les enfants sont des sujets à risques plus important concernant la rage, car leur chance d’être mordu sont plus nombreuses. Selon une estimation globale : 40% des morsures de chiens se produisent chez les enfants de 5 à 15 ans. Les enfants en jouant sont plus à mêmes de côtoyer les chiens des rues. 

Pour l’heure, dans la clinique de International SOS à Yangon, le coût d’un vaccin est de 120$ (en Europe il varie entre 0 et 100$ et coûte plus de 200$ aux Etats-Unis/Canada). Bien que les vaccins contre la rage doivent être disponible dans la majorité des cliniques de la capitale économique, le prix du vaccin rend ce dernier hors de la portée de la majorité du pays.
L’OMS préconise des doses plus petites du même médicalement à injecter sous la peau plutôt que dans un muscle, ce qui peut réduire considérablement le coût. Par conséquent, les personnes intéressées pour se faire vacciner devraient discuter des différentes options avec leur médecin généraliste local. 

Si par malchance vous avez été mordu et que vous avez des difficultés à vous rendre rapidement dans un établissement hospitalier, les premières choses à faire consistent à éliminer agressivement la morsure. L’objectif est de nettoyer la plaie afin d’évacuer le virus de la rage hors de la plaie. Utilisez de l’eau ou du savon. De l’eau stérile est préférable. Si possible suite à l’irrigation, appliquez de l’éthanol ou de l’iode. La décision de se faire vacciner ou non, appartient à chacun. En raison du risque plus accru, il est vivement recommandé de vacciner les enfants. Il est toujours préférable d’en discuter avec votre médecin.
International SOS Myanmar – Inya Lake Hôtel, #37 Kaba Aye  Pagoda Road, Yangon
Tél.: +95 1 657 922 - Email: reception.ygn@internationalsos.com
Site internet : www.internationalsos.com
Docteur Christoph Gelsdorf, médecin américain et membre de l'Aca du Myanmar - International SOS (www.lepetitjournal.com/Birmanie) Mardi 9 Mai 2017

 

 

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Publié le 8 mai 2017, mis à jour le 9 février 2018

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