L'État Kachin, en réponse à l'augmentation du commerce illégal du charbon vers la Chine, entraînant une déforestation désastreuse pour l'environnement, veut intensifier les contrôles de ses marchands de charbons. Ces contrôles ont pour but de s'assurer que le charbon est utilisé selon les normes du pays. En effet, ce produit est autorisé pour la consommation locale mais reste interdit à l'exportation. Or c'est cette dernière activité qui semble avoir connu un fort essor dernièrement. A l'image de la récente prise des autorités de plusieurs milliers de sacs de charbon, à Waimaw situé à la frontière entre l'État Kachin et la Chine, prêts à être envoyés vers la Chine. Ainsi, entre avril et novembre 2017, ce sont plus de 4 500 tonnes de charbon qui ont été saisies à la frontière. Cette intensification entraîne une accélération de la déforestation, faisant de la Birmanie un des pays les plus touchés par cette pratique. 2017 a ainsi vu la création d'un plan anti-déforestation échelonné sur neuf ans. Mais la demande chinoise en charbon reste intacte et demeure, pour une partie de la population, le seul moyen de subsister. D'autant que le réseau est déjà en place. Il y a environ 8 000 hectares de plantation de bananes chinoises utilisant des fertilisants importés de Chine. Ainsi les transporteurs ont pris l'habitude de déposer les produits agricoles et repartir avec le charbon. La demande est telle que la région Sagaing est également touchée. Les principales zones sont ainsi Bamaw, Winmaw et Myitkyina pour l'état Kachin et Htte, Chiant et Katha pour la région Sagaing.
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