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“Pas de leadership moral sur les problèmes dans le Rakhine”

Bill Richardson BirmanieBill Richardson Birmanie
Écrit par Rédaction lepetitjournal.com Birmanie
Publié le 28 janvier 2018, mis à jour le 28 janvier 2018

C'est ainsi que Bill Richardson, ancien ambassadeur américain aux Nations Unies et Gouverneur de l'État américain du Nouveau Mexique, justifie sa démission du panel de conseillers initié par Aung San Suu Kyi pour l'aider dans la gestion de la crise des réfugiés Rohingyas. Le diplomate américain avait rejoint “l’Advisory Board for the Committee for Implementation of the Recommendations on Rakhine State” l'année dernière suite aux conclusions de la commission Annan. Le jour de sa démission, le diplomate américain devait, avec d'autres membres du panel, visiter un camp de rapatriement des réfugiés Rohingyas dans l'État Rakhine. Mais le diplomate en a décidé autrement et s'est rendu à Yangon. Il a déclaré à l'agence de presse Reuters qu'il ne veut pas faire partie “d'une équipe de pom-pom girls qui soutient le gouvernement.” Le diplomate a déclaré au sujet d'Aung San Suu Kyi, qu'il connaît depuis les années 80, “elle ne reçoit pas de bons conseils de son équipe. Je l'apprécie énormément et je la respecte. Mais elle n'a pas montré de leadership moral sur les questions sur le Rakhine et sur tout ce qui a été dit à ce sujet, et je le regrette."  La démission et les justifications de Richardson ont entraîné de nombreux commentaires. Le journal ligne Yangon Coconuts titrait l'un de ses articles : “18 heures après le départ de Richardson du panel de conseillers d’Aung San Suu Kyi, elle dit qu'elle l'a renvoyé.” Ce fut ensuite au tour des autres conseillers du panel de s'exprimer, déclarant que Richardson n'essayait pas de “fournir des conseils basés sur les recommandations de la commission sur l'État Rakhine, présidée par le Dr Kofi Annan, mais qu'il avait ses objectifs personnels.”  Reparti aux Etats-Unis, Richardson, dans ce qui pourrait être interprété comme une manière maladroite d'enterrer la hache de guerre avec “The Lady”, a déclaré : “Je crois que les militaires birmans sont à blâmer et que la personne qui peut les manœuvrer est Aung San Suu Kyi, et elle devrait commencer à le faire maintenant.”   Reste à savoir si ces échanges d'amabilités vont aider la Communauté internationale à se faire entendre en Birmanie. Les dernières déclarations des deux bords laissent à penser que non.

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Publié le 28 janvier 2018, mis à jour le 28 janvier 2018

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