Alors que le Bangladesh et la Birmanie se sont réunis lundi dernier à Naypyidaw afin de déterminer comment mettre en pratique l'accord de rapatriement des réfugiés Rohingyas signé en novembre dernier, une épidémie de la très contagieuse diphtérie fait des ravages dans les camps de réfugiés. La maladie avait été officiellement éradiquée au Bangladesh mais avec l'arrivée des réfugiés et les conditions de vie dans lesquelles ceux-ci se sont retrouvés, la très contagieuse maladie respiratoire a trouvé un terrain fertile pour se répandre. L' Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a ainsi reporté 3 600 cas dont déjà 30 décès, principalement des enfants. Mais des cas ont également été identifiés dans la population locale vivant à proximité des camps. En réponse à l'épidémie, l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a ouvert une section uniquement pour cette maladie. 600 réfugiés s'y sont présentés depuis sont ouverture en décembre 2017. La maladie s'ajoute donc à la longue liste de maux dont souffrent les réfugiés, augmentant la difficulté à traiter tout le monde. D'autant plus que la maladie qui entraîne des difficultés à respirer, une paralysie et la mort en cas de non traitement, a pris tout le monde de court puisque celle-ci avait supposément disparue. Et alors que certains vaccins sont en quantités suffisantes, ce n'est pas le cas de celui contre la diphtérie, sans parler des médicaments nécessaires au traitement de la maladie. Il s'agit donc maintenant de prévenir toute propagation et d'assurer que les réfugiés puissent se protéger efficacement de toute contamination. Nul doute que ce point a été discuté à Naypyidaw lundi dernier entre les deux pays.
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