Un rapport de la police du district de Ye, dans le sud de l'État Mon, indique que le nombre de pêcheurs tués en haute mer a augmenté et que dans la plupart des cas, les responsables ne sont pas inquiétés par la justice. 47 pêcheurs ont été tués l'année dernière durant leur travail au large et 45 l'année précédente. Le chef de la police explique que “la plupart des cas se produisent lorsqu'ils boivent après une longue journée de travail. Comme ils sont dans un espace de travail clos, les meurtres arrivent. Dans certains cas, ce sont les superviseurs qui harcèlent leurs employés.” Le porte-parole du département de la Pêche de Ye explique quant à lui que la mer est propice au meurtre parce que les pêcheurs sont sous pression pour être toujours plus productifs et doivent rester en mer pendant de longues périodes. Des disputes et des malentendus sont fréquents et le meurtre en est une des résultantes. “Nous encourageons les pêcheurs à reporter les cas de harcèlements en mer et demandons avec insistance aux propriétaires [ndlr: des bateaux] d'aider à résoudre ce problème” a-t-il ajouté. Voici le témoignage d'un pêcheur Mon, retrouvé par d'autres pêcheurs flottant en haute mer : “Je travaillais en mer depuis six mois et j'étais frappé par mon chef deux fois par jour, alors je me suis échappé, à la nage”, raconte Phyo Ko Ko qui a été rattrapé par le bateau. En représailles, il s'est vu refuser toute nourriture pendant quatre jours, décidant le pêcheur à s'échapper à nouveau. Affamé et en piteux état physique, il se repose désormais à l'hôpital, au frais du propriétaire du bateau qui n'a pris aucune mesure contre l’auteur des mauvais traitements.
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