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Israël, Saad Hariri, Hezbollah… l’actu de la semaine au Liban

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Écrit par Hélène Boyé
Publié le 3 mars 2018, mis à jour le 3 mars 2018

Pour notre rendez-vous hebdomadaire sur l’actualité libanaise des sept derniers jours, nous revenons sur les suites du contentieux Liban/Israël, le déplacement de Saad Hariri en Arabie Saoudite, l’entretien de Bruno Foucher avec le président Aoun, la découverte d’un conteneur de matières radioactives dans la banlieue sud de Beyrouth et le Hezbollah qui sort un jeu vidéo de guerre.

 

Contentieux Liban/Israël – Le ton monte
Lundi, le président Michel Aoun a affirmé que le Liban était « prêt à se défendre si Israël l'agressait », à l’issue d’un entretien avec le secrétaire général adjoint des Nations unies aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, en visite au Liban dans le cadre d’une tournée au Moyen-Orient.

Mercredi, le journal israélien Haaretz a rapporté des propos d’un général de l’armée israélienne, a menacé de tuer le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah dans le cadre d’une éventuelle nouvelle guerre contre le Liban.

Le lendemain, le commandant en chef de l’armée libanaise, Joseph Aoun, a affirmé que son armée était « prête à affronter une offensive israélienne ».

 

Hariri à Riyad – Cette fois, de son plein gré !
Mercredi, Saad Hariri est retourné pour la première fois en Arabie saoudite, près de quatre mois après le bras de fer entre Riyad et Beyrouth suite à la démission forcée du premier ministre libanais depuis la capitale saoudienne. 

Le président français Emmanuel Macron était alors intervenu directement pour négocier une sortie de crise honorable pour le premier ministre libanais. À l’époque, l’Arabie Saoudite voyait d’un mauvais œil la collaboration, au sein d’un même gouvernement, entre un premier ministre sunnite et des ministres chiites issues du Hezbollah.

Néanmoins, les plus folles rumeurs ont circulé ces dernières 48 heures après le silence radio de M. Hariri qui n’était plus réapparu jusqu’à vendredi soir, date de son entretien avec le prince héritier Mohammad Ben Salmane.

Certains observateurs pensent que Riyad pourrait donner des directives à M. Hariri pour les prochaines législatives.

 

Foucher chez Aoun – La visite de Macron en avril reportée

Jeudi, l’ambassadeur de France à Beyrouth, Bruno Foucher, a rendu visite jeudi au président Michel Aoun au palais de Baabda. A l’issue de cet entretien, M. Foucher a annoncé sur son compte Twitter le report de la visite du président Emmanuel Macron au Liban, initialement prévue pour avril, pour des « raisons de contraintes d’agenda. 

Il a d’autre part assuré au président libanais que la Conférence économique pour le développement par les réformes et avec les entreprises (CEDRE) aurait bien lieu le 6 avril à Paris comme prévu.  La conférence du CEDRE doit réunir pays donateurs et institutions financières pour organiser une levée de fonds afin de financer un large programme de modernisation des infrastructures libanaises.

 

Foucher Aoun mars 2018

 

Panique dans la banlieue sud de Beyrouth - Un conteneur de matières radioactives découvert
Mardi, un vent de panique a soufflé dans le quartier de Ouzaï, dans la banlieue sud de Beyrouth, suite à la découverte d’un conteneur en fer d’une trentaine de kg contenant des matières radioactives sur la plage.

Remis aux forces de l’ordre, une enquête a été ouverte pour en déterminer la provenance. Elle sera menée en étroite collaboration avec le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) qui supervise la Commission libanaise de l’énergie atomique au Liban.

L’hypothèse la plus probable est que le conteneur proviendrait d’un trafic de contrebande de ferraille venant de l’étranger et que les trafiquants auraient abandonné après s’être rendu compte qu’ils contenaient de la matière radioactive.


Hezbollah – Et si on jouait à la guerre…
Mercredi, le parti de Dieu a lancé un tout nouveau jeu vidéo de guerre « al-Defaa al-Moukaddass » (« Défense sacrée » en arabe), dans lequel des combattants du Hezbollah se battent en Syrie aux côtés de l’armée syrienne, comme dans la réalité.

Pas sûr qu’avec ce jeu, le Hezbollah détrône « Call of Duty », mais c’est un formidable outil de propagande. C’est d’ailleurs le troisième jeu vidéo créé par le Hezbollah.

 

Hélène Boyé, directrice de la publication de LPJ Beyrouth
Publié le 3 mars 2018, mis à jour le 3 mars 2018

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