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NATHALIE DE GAULLE – "De Gaulle disait souvent que les Arabes étaient des seigneurs"

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Écrit par Hélène Boyé
Publié le 17 octobre 2016, mis à jour le 16 janvier 2019

L'arrière-petite fille du général de Gaulle, conseillère consulaire aux Emirats arabes unis, est la directrice de campagne de Bruno Le Maire, candidat à la primaire de la droite et du centre, pour les Français de l'étranger. Nous l'avons rencontrée lors de son passage à Beyrouth pour évoquer la place particulière qu'occupe aujourd'hui encore son illustre aïeul au Liban.

 

Vous connaissez bien le Liban. Pourquoi, à votre avis, le général de Gaulle y occupe-t-il une place si particulière ?

Je pense que le général de Gaulle incarne la France, considérée par beaucoup de Libanais comme une deuxième patrie, grandiose et forte.

Il incarne cette France forte qui, à l'époque, était non-alignée sur la politique américaine ou soviétique. Cette France qui a une voix qui porte dans le monde et qui conduisait une politique pro-arabe. Dans les réunions de famille, il disait souvent que les Arabes étaient des seigneurs.

 

De Gaulle a vécu plusieurs mois au Liban. Dans quelle mesure ce séjour a-t-il forgé sa connaissance du Liban ?

Le général de Gaulle a vécu deux ans au Liban, entre novembre 1929 à janvier 1932. Dans cette période de protectorat français et après les accords Sykes-Picot, il a perçu à quel point le Liban était un pays complexe, avec plusieurs communautés.

Il s'est également rendu compte de l'importance du Liban comme enjeu pour l'Europe. La France est un pays méditerranéen et le général de Gaulle voyait le Liban comme une plate-forme du commerce méditerranéen. Avec un héritage ottoman mais proche de l'Europe en même temps, ce pays incarne toute cette complexité au carrefour de l'Asie.

 

Quels souvenirs le général de Gaulle en a-t-il gardé ?

Le Liban est un pays qu'il a adoré. Mon arrière-grand-mère Yvonne également. Elle avait une véritable passion pour le Liban au point qu'elle avait ramené des cèdres du Liban pour les planter sur le domaine de la Boiserie à Colombey-les-Deux-Eglises. Ce furent les premiers arbres à y être plantés.

Mon grand-père (l'amiral Philippe de Gaulle) qui avait entre neuf et dix ans à cette époque, s'en rappelle très bien. Il a toujours le souvenir des senteurs. Il disait toujours que ça sentait bon, que les Libanais étaient des gens souriants, qu'une lumière magnifique brillait dans le ciel? Ils ont été très heureux au Liban et ils en ont gardé un vrai amour pour ce pays qu'ils m'ont transmis !

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