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26 AVRIL 2005 – Le dernier soldat syrien quittait le Liban

photo, armée syrienne 26 avril 2005 INAphoto, armée syrienne 26 avril 2005 INA
cature d'écran- images d'archives de l'INA
Écrit par Rédaction LPJ Beyrouth
Publié le 26 avril 2019, mis à jour le 26 avril 2019

Sous la pression de la rue libanaise et de la communauté internationale, l’armée syrienne quitte le Liban après 29 ans de présence, deux mois après l’assassinat de son ancien premier ministre Rafiq Hariri.

Le 14 février 2005 l’ancien premier ministre Rafiq Hariri est assassiné dans un attentat à la voiture piégé ayant causé la mort de 23 personnes et fait 220 blessés. Très vite, la Syrie est pointée du doigt. L'ancien Premier ministre était dans le collimateur de Damas depuis sa démission du gouvernement, s'opposant à la prorogation de trois ans en octobre 2004 du mandat du président pro-syrien Emile Lahoud.

La Révolution du Cèdre
Le rejet de la tutelle syrienne prend la forme d'un soulèvement populaire jamais égalé au Liban. C'est le début de la « Révolution du Cèdre ».
Sur la place des Martyrs, au centre-ville de Beyrouth, les manifestations se succèdent.  Les partis prosyriens, Amal et Hezbollah en tête, organisent le 8 mars une « contre-révolution » et mobilisent 800 000 personnes pour « remercier la Syrie d'avoir stoppé la guerre civile libanaise et pour son soutien à la lutte contre l'occupation israélienne ». En réaction, le 14 mars 2005, plus d'un million de personnes se rassemblent pour réclamer le départ de la Syrie.
Cédant à la pression de la rue et la communauté internationale, Etats-Unis et France en tête, la Syrie annonce le lendemain le retrait de ses troupes du Liban qui s’achève le 26 avril 2005.

29 ans de présence
Le départ des soldats syriens met fin à 29 ans de présence sur le territoire libanais. L’armée syrienne était entrée au Liban en 1976, un an après le début de la guerre civile, répondant à l’appel des milices chrétiennes en difficulté face aux fedayins palestiniens.
S’imposant comme un acteur incontournable sur les terrains militaire et politique, la Syrie, qui a toujours convoité son petit voisin, impose sa présence au Liban avec les accords de Taëf qui met fin à la guerre en 1989. C’est le début de la tutelle syrienne sur le Liban, légitimée par la communauté internationale qui récompense le régime de Damas pour son alignement durant la guerre du Golfe.
Pendant près de 15 ans, un état sécuritaire et policier se met en place, avec le concours des autorités libanaises.
Les opposants à la présence syrienne – Michel Aoun est en exil, Samir Geagea est jeté en prison - sont exclus du jeu politique jusqu’à l’édification d’un front commun antisyrien, formé au début des années 2000 et qui envahit Beyrouth le 14 février 2005.

 

 

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