La France et l'Allemagne veulent consolider leur coopération culturelle. Dans le cadre du conseil des ministres franco-allemands, qui a lieu demain à Paris, les ministres des Affaires étrangères des deux pays devraient annoncer l'ouverture de plusieurs centres culturels communs.
L'exemple du centre culturel franco-allemand Ramallah
Pour Andreas Görgen, le directeur de la culture au ministère des Affaires étrangères allemand, le but est d'avoir au moins dix lieux où l'Allemagne et la France pourront travailler ensemble d'ici la prochaine décennie. Pour le moment, les deux pays voisins lancent un projet pilote à Izmir en Turquie, où le Goethe Institut héberge l'Institut français mais aussi l'Institut néerlandais.
En premier lieu, le but est d'étendre ce concept de maison de culture européenne à deux autres villes turques, Gaziantep et Diyarbakir. Un protocole qui s'inspire du centre culturel franco-allemand de Ramallah, qui réunit depuis dix ans le Goethe Institut des Territoires palestiniens et l'antenne de Ramallah de l'Institut français de Jérusalem.
Retard sur la Chine
Cette collaboration intervient alors que la concurrence s'accroit sur le marché de la politique culturelle, où de nouveaux acteurs dont la Chine, la Russie et le Qatar jouent les premiers rôles. Depuis l'ouverture de son premier Institut Confucius, en 2004, la Chine a ainsi construit un réseau de 500 centres dans le monde, contre 215 Instituts français et 159 Goethe Institute. Une avance considérable qui explique la volonté de la France et de l'Allemagne d'allier leurs forces.
A ce sujet, l'Allemagne mène déjà une politique étrangère ambitieuse en matière de culture et d'éducation. En 2016, elle y a alloué un budget de 1,77 milliard d'euros, soit une augmentation de 17% par rapport à 2010. Le conseil des ministres franco-allemands prévu demain à Paris, devrait livrer beaucoup plus d'informations sur cette alliance culturelle.
Vincent VILLEMER pour www.lepetitjournal.com/Berlin Mercredi 12 Juillet 2017
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