Trois bébés souffrant de microcéphalie sont nés en Thaïlande de mères atteintes du virus Zika, faisant redouter à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) mercredi des premiers cas de contaminations in utero en Asie du Sud-Est.
"L'augmentation des cas confirmés a coïncidé avec une surveillance accrue", a précisé ce responsable de l'OMS.
Les autorités thaïlandaises suivent de près 36 femmes enceintes infectées par Zika. Sur huit ayant déjà accouché, trois ont donné naissance à des bébés atteints de microcéphalie, selon un communiqué du ministère de la Santé publié mardi soir. Un quatrième bébé, qui n'est pas encore né, semble souffrir lui aussi de microcéphalie selon les échographies.
Le ministère de la Santé rappelle que chaque année, entre 200 et 300 enfants souffrant de microcéphalie naissent chaque année en Thaïlande, en lien jusqu'ici avec d'autres maladies, comme la rubéole ou la varicelle.
"Jusqu'à présent, nous ne pouvons pas conclure qu'il y a un lien avec Zika" concernant les trois derniers bébés nés de mères atteintes du virus, assure le ministère de la Santé thaïlandais, qui promet la publication d'analyses dans les prochains jours.
Le Zika se transmet par la piqûre du moustique Aedes aegypti mais aussi par voie sexuelle. Si une femme enceinte est infectée par le Zika, elle court un plus grand risque de donner naissance à un enfant avec une malformation du cerveau, connue sous le nom de microcéphalie.
Dans la revue médicale britannique The Lancet Infectious Diseases, des chercheurs recommandent de se préparer à une "épidémie globale" de microcéphalies dans les pays touchés par le virus Zika, dans une récente étude qui apporte des preuves supplémentaires de l'existence d'un lien entre ce virus et la microcéphalie du fœtus.
AFP (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) mercredi 28 septembre 2016
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