Six jeunes thaïlandais dont cinq adolescents ont écopé mercredi de peines de prison pour avoir vandalisé des portraits du roi l’an dernier dans le nord-est du royaume
Cinq adolescents d’une quinzaine d’années et un jeune homme de 20 ans ont été condamnés mercredi, à des peines de prison pour lèse-majesté, allant de 3 ans et demi à 11 ans et demi. Les six jeunes avaient été arrêtés en mai 2017 pour avoir mis le feu à des portraits royaux dans la province de Khon Kaen dans le Nord-Est de la Thaïlande.
"Les chefs d’accusation comprenaient lèse-majesté, incendie volontaire, association de malfaiteurs et destruction de biens," a indiqué un porte-parole l’ONG Thai Lawyers for Human Rights (TLHR) qui représentait les défendeurs devant un tribunal de province.
Le plus âgé a été condamné à 11 ans et demi de réclusion et trois autres à sept ans et huit mois pour deux cas d’incendie de portraits. Les deux autres ont été reconnus coupables d’implication dans un des deux cas et condamnés à trois ans et quatre mois derrière des barreaux, ont précisé les avocats.
La Thaïlande possède l’une des législations les plus dures au monde en matière de diffamation royale. L’article 112 du code criminel thaïlandais prévoit des sentences longues et sévères. La plupart des cas de lèse-majesté sont entourés du secret et entendus et jugés à huis clos.
Les défendeurs se voient rarement accorder une liberté provisoire et les taux de condamnation dépassent les 90%, ce qui pousse généralement les accusés à plaider coupable dans l’espoir de voir leur peine allégée.
Depuis que la junte royaliste s’est emparée du pouvoir en 2014, les poursuites pour lèse-majesté ont considérablement augmenté, avec de nombreuses accusations déposées pour des commentaires postés ou partagés sur les réseaux sociaux.
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