Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

ASSURANCES - D’une région à l’autre, les risques et les approches diffèrent

moto350moto350
Écrit par Lepetitjournal Bangkok
Publié le 22 décembre 2016, mis à jour le 9 février 2018

Avoir une bonne assurance est indispensable lorsqu’on décide de vivre en Thaïlande. Néanmoins, les risques peuvent être plus ou moins différents selon les régions où l’on choisit de s’établir.

Que ce soit une assurance ne couvrant que les frais liés à une hospitalisation ou une police plus complète garantissant une prise en charge des frais médicaux courants, la responsabilité civile, le rapatriement, l’habitation et les engins motorisés, il est primordial de s’assurer, surtout lorsque l’on décide de s’installer à l’étranger ou d’y résider pour une période plus ou moins longue.

De Phuket à Chiang Mai en passant par Pattaya et Hua Hin, tous les professionnels recommandent de prendre au minimum l’assurance hospitalisation. “Il est important d’avoir une bonne couverture hospitalisation", explique Julien Tavernier de Insurance Expats Solutions à Chiang Mai. "Pour ce qui est des frais médicaux courants ne sont pas très chers en Thaïlande, ce n’est donc pas le plus important”, dit-il.

En outre, d’une région à l’autre, il peut y avoir de grandes différences en termes de besoins.  

Chiang Mai

Selon Julien Tavernier, la plupart des expatriés qui sont assurés à Chiang Mai ont plus de 60 ans avec plus de risques d’hospitalisation liés à l’âge comme une crise cardiaque ou un cancer. “Pour les personnes plus âgés, je ne recommande pas de prendre une assurance locale, elles ne couvrent pas suffisamment en cas de cancer, mieux vaut prendre une assurance française”, précise-t-il.

Pour ce qui est des accidents de la route, il estime qu’il y en a relativement peu à Chiang Mai sauf lors des événements festifs comme durant Songkran, “mais ils sont souvent plus graves qu’à Koh Samui”.

Si les hospitalisations dues à l’âge ou aux accidents sont les plus communes, il ajoute qu’en hiver tout particulièrement, parce que les gens font du camping, plus de randonnées, d’autres accidents peuvent arriver. “Pour les touristes qui font des treks en passant par une agence de tourisme, en principe ils sont couverts par l’assurance de cette agence, donc c’est elle qui va s’occuper de tout”.

Hua Hin

A Hua Hin, Frank Racine de Siam Consulting, recommande à chaque fois de prendre l’assurance rapatriement.
Ici, la plupart de nos clients sont des retraités, même si la moyenne a tendance à rajeunir un peu, les gens viennent pour investir pour leurs vieux jours, pour passer l’hiver, beaucoup d’entre eux n’ont pas d’assurance en Thaïlande et gardent une adresse en France, dans ces cas-là, si le patient est transportable mieux vaut le rapatrier en France”.

Depuis janvier 2016, la compagnie d’assurance April propose le rapatriement sans avoir d’assurance médicale pour environ 350 euros/an, une alternative pour les personnes qui ne peuvent se payer une assurance. “C’est un luxe d’être bien assuré quand on veut aller dans des hôpitaux privés et surtout quand on devient âgé” ajoute-t-il. Tout comme à Chiang Mai, à Hua Hin les causes d’hospitalisations les plus fréquentes restent liés à l’âge. “Il y a pas mal d’accidents de motos, mais cela reste plutôt léger et puis il y en a toujours moins qu’à Phuket”.

Phuket

Arawan Namak de Poe-Ma Insurance à Phuket ajoute : “si l’assureur estime que l’hôpital est capable de vous soigner sur place, l’assurance ne va pas toujours accepter de vous rapatrier en France. Par contre, là où les assurances rapatriement se vendent très bien, ce sont pour les personnes qui vivent dans les pays limitrophes à la Thaïlande avec en général un rapatriement pour Bangkok”. Une assurance rapatriement vers la capitale qui peut être utile quand on sait que le coût pour un avion médicalisé de Koh Samui à Bangkok peuvent monter jusqu’à 100.000 euros, selon Le Paris Bangkok.

Phuket est aussi bien connue pour ses accidents de la route, ce que confirme Arawan Namak, “en fait, il s’agit surtout de touristes qui louent des motos et qui n’ont pas une expérience suffisante. A cela, il faut aussi ajouter que les routes sont dangereuses et que les gens sortent davantage le soir. Nous avons quelques cas parmi nos assurés chaque année, des accidents qui peuvent être graves”.

Arawan précise que parmi ces assurés, elle a une clientèle plus variée entre retraités mais de jeunes travailleurs. Pour elle, les cas d’hospitalisation les plus courants sont les accidents de motos, les cas de dengue, d’intoxication alimentaire... “Il est plus intéressant pour les plus jeunes de prendre une assurance privée tandis que pour les personnes plus âgées, je conseille plutôt la CFE.

Pattaya

Gilles Tabellion de chez Axiom explique lui aussi que les accidents et surtout ceux avec hospitalisation sont pour ainsi dire inexistants dans la station balnéaire. “Les gens ici sont plus âgés donc ils sont plus prudents sur les routes, parmi mes assurés, je n’ai pratiquement aucune hospitalisation en cas d’accident de moto”. Il ajoute cependant avoir plus d’accidents de voitures que de motos alors que le nombre d’assurés est similaire, des accidents souvent légers, mais qui ne doivent pas empêcher de penser à prendre une assurance pour les engins motorisés avec d’une part l’assurance obligatoire, CPLT Compulsory Third Party Liability ou PO LO BO et de l’autre une assurance complémentaire.

Tout comme à Hua Hin, la moyenne d’âge des personnes assurées à Pattaya est d’une cinquantaine d’année avec plus de risques de maladies liées à l’âge. “Je conseille surtout la formule CFE + complémentaire, pour certains, il n’y a que la CFE qui peut encore intervenir”. La Caisse des Français de l‘Etranger est en effet une particularité française qui couvre tout le monde ainsi que tous les antécédents médicaux qu’une assurance médicale privée exclut du contrat. Par contre, Gilles Tabellion ne recommande pas particulièrement le rapatriement, “les hôpitaux ici sont bons, donc avant de rapatrier quelqu’un en France, on va essayer de le soigner ici”.

Lire aussi : L’importance de voyager responsable en Thaïlande (et ailleurs)
Sortez couverts dans le Paris Bangkok du mois de juin

(http://www.lepetitjournal.com/bangkok) vendredi 23 septembre 2016
{loadposition 728-2_bangkok-article}

logofbbangkok
Publié le 22 décembre 2016, mis à jour le 9 février 2018

Flash infos