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FRANCE GREEN TECH - Quand la France "tech" rencontre une Thaïlande "green"

Ambassadeur France Ministre thailandaisAmbassadeur France Ministre thailandais
L'Ambassadeur Gildas Le Lidec et le Ministre et Dr. Wannarat Channukul, Minister of Energy (Photo courtoisie Mission Economique Ubifrance)
Écrit par Pierre QUEFFELEC
Publié le 20 octobre 2010, mis à jour le 7 octobre 2022

Les leaders industriels et de service français ainsi que le tissu d'équipementiers, ingénieries, prestataires de services et experts étaient à Bangkok en octobre à l'occasion de la semaine France Green Tech. Cet événement destiné à enrichir les échanges entre la France et la Thaïlande dans le domaine des technologies vertes a connu un franc succès en accueillant un milliers de visiteurs pour le meilleur de l'export français

Alors que la France ne manque pas d'afficher son implication dans la bataille pour l'environnement, en brandissant notamment l'adoption en juin dernier de la loi Grenelle II qui définit des mesures pour préserver l'environnement tout en poursuivant la croissance économique, la Thaïlande affiche elle aussi beaucoup d'enthousiasme dans le domaine environnemental. Cet intérêt a été parfaitement confirmé par le succès rencontré par France Green Tech, séminaire organisé à Bangkok du 11 au 15 octobre par l'Ambassade de France et la Mission Economique Ubifrance, et dont c'était la première édition mondiale.

Savant mélange de chercheurs, investisseurs et développeurs

Cet événement destiné à présenter le savoir-faire français en matière de technologie axée sur les énergies renouvelables et le développement durable a rassemblé un millier de personnes parmi lesquelles des ingénieurs, investisseurs, chercheurs, et représentants d'agences gouvernementales.

Au pupitre, dans les réunions B2B ou encore dans la salle de presse, se sont succédés une trentaine d'entreprises françaises, PME et grands groupes qui ont exposé leurs produits, concepts et idées innovantes sur des thèmes tels que la ville de demain, les énergies du futur, construction verte, l'eau, l'air, les déchets et la mobilité durable. Les colloques ont également été animés par des scientifiques venus partager l'avancée de leurs recherches.

"Ce mélange s'est révélé très intéressant, se félicite Olivier Andrétic, directeur de la Mission Economique Ubifrance, on va continuer ! Les prescripteurs, c'est bien, poursuit-il, mais il faut des investisseurs. Or, ici, les universitaires attirés avant tout par les interventions des chercheurs sont des prescripteurs particulièrement importants car ils sont aussi des consultants pour de grands groupes et pour les autorités".

Des affaires à la clé pour nombre d'heureux participants

Toujours est-il que beaucoup y ont trouvé leur compte, comme la société MPO, PME spécialisée dans la duplication, la gravure et le pressage de CD, DVD et vinyle, qui cherche à se diversifier vers la production de cellules photovoltaïques. "Je voudrais saluer le travail extraordinaire de Madame Idrac qui a initié ce projet, France Green Tech", nous a confié Loïc de Poix, PDG de la société MPO. ?A l'issue de ce France Green Tech, il est possible que nous révisions notre plan de développement vis-à-vis de la Thaïlande. Donc l'action d'Ubifrance est déterminante".

"Nous sommes très contents", nous a lui aussi fait savoir Albert Abut, architecte et Président du cabinet d'architecte Albert Abut, basé au japon depuis 30 ans. "Nous avons rencontré un développeur qui va construire pas moins de 4 immeubles par an pendant 4 ans, ce qui fait 16 ! On peut espérer en avoir au moins un? Du coup, grâce à France Green Tech, on va considérer une ouverture en Thaïlande. Maintenant, au Japon, l'économie stagne, il nous faut donc trouver de nouveaux marchés. On considère maintenant la Chine, le Vietnam et la Thaïlande".

"Lors de notre présentation, la salle était pleine, cette semaine nous a permis d'avoir une vue d'ensemble intéressante sur le marché des énergies renouvelables, et le B2B a été très bon", remarque Chin Lian Oh, ingénieur chez Nexans, accompagné de la responsable marketing du groupe, Charlotte Ingold.

"L'objectif, c'est de dire que les entreprises qui sont passées puissent trouver des partenaires techniques et commerciaux et générer du flux d'affaires", précise Olivier Andrétic.

Sur un budget de 70.000 euros pour l'organisation de France Green Tech, l'AFD a apporté 10.000 euros, le SCAC 20.000 et Ubifrance 40.000. France Green Tech à Bangkok était une première édition d'une opération de cette envergure mais l'exemple sera bientôt suivi dans d'autres pays. Un France Green Tech India aura vraisemblablement lieu en 2011.

Pierre QUEFFELEC mercredi 20 octobre 2010

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