Des hommes armés ont ouvert le feu dans une mosquée du sud de la Thaïlande, lundi, dans une zone secouée par les insurrections. Un homme a été tué et un autre blessé, un jour après le début du Ramadan observé par les musulmans.
L'attaque, perpétrée avant l'aube par des activistes présumés dans la province de Pattani, semblait prendre pour cible le chef adjoint du village musulman, mais a blessé fatalement un homme de 66 ans après la prière du matin, a affirmé le Lieutenant Colonel Somchai Janyoung.
"L'homme, blessé par balles à la mosquée, est mort à l'hôpital, il était le père de l'imam (chef de la mosquée). Le chef adjoint du village s'est échappé, avec seulement quelques blessures mineures à la jambes" a dit Somchai.
Il n'était pas en mesure de préciser combien d'hommes armés avaient pris part à l'attaque.
Par ailleurs, dans la province de Yala, au Sud, un ancien membre de l'administration locale a été blessé par balles. L'attaque a été interprétée comme un message d'avertissement des séparatistes à l'égard des locaux.
Les trois provinces les plus au Sud de la Thaïlande, à majorité musulmanes, sont le terrain d'une insurrection depuis 10 ans, qui a tué plus de 6.000 personnes, en majorité des civils. Les rebelles se battent pour un certain degré d'autonomie, accusant les autorités thaïlandaises de faire peu de cas de leur culture spécifique et de violer les droits de l'homme.
Ces accusations sont fréquemment utilisées par les activistes comme une raison pour viser les représentants bouddhistes et musulmans de l'Etat thaïlandais, y compris des professeurs, des responsables et des forces de sécurité.
Avec AFP (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) mercredi 2 juillet 2014
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