La consultation sur le projet de loi sur le suicide assisté a reçu 35 000 réponses, soit 13 000 de plus que lors de la consultation sur le mariage homosexuel en 2012.
Le comité en charge de l'analyse de ces réponses s'est vu allouer un délai de 9 mois pour analyser les réponses reçues, soit 3 mois supplémentaires au délai classique. La tache à laquelle s'attaque le comité est énorme: en parallèle du dépouillement et de l'analyse des réponses écrites, les 8 membres doivent auditionner les 3 500 personnes qui ont exprimé la volonté de passer physiquement devant la commission afin d'exprimer leur opinion sur le sujet.
Ce texte est la 3ème tentative de la Nouvelle-Zélande de légiférer sur le sujet. Les projets de 1995 et 2003 n'étaient pas parvenus à passer la première lecture parlementaire. La version actuelle du projet de loi a dépassé ce stade. Malgré le fait que cette version ait été assez largement approuvée, le comité en charge de la rédaction du texte désire le rendre le plus complet et sécurisé possible, notamment pour répondre au craintes de certains parlementaires.
Une autre de ses missions consistera à déterminer le bien fondé de la tenue d'un référendum sur l'euthanasie. La question de la consultation publique est centrale. Certains partis, comme New Zealand First, ont conditionné leur soutien au texte à la mise en place d'un référendum. Comme le souligne le leader du Act Party David Seymour, en charge de la législation, l'organisation d'une consultation ouverte ne devrait pas affaiblir ce projet de loi. Selon un sondage réalisé par Horizon Poll, 75% des néo-zélandais sont favorables à l'euthanasie volontaire.
Cet allongement du délai devrait placer le débat parlementaire sur l'euthanasie juste avant une année électorale. Le débat pourrait donc prendre des allures beaucoup plus passionnées qu'à l'heure actuelle.
Source - The New Herald.