Au cours des sept dernières années, l'austérité a laissé des cicatrices visibles dans toute la Grèce mais plus particulièrement dans la capitale. Des milliers de magasins, principalement de petites entreprises, ont fermé ici et à travers le pays.
Dans ce qui était une galerie marchande occupée, les magasins fermés sont légion, les vitrines recouvertes de drapeaux grecs.
On peut voir des familles entières se rassembler autour des soupes populaires pour y recevoir un repas. "Chaque jour, nous nourrissons 400 à 500 personnes, et ce nombre a encore augmenté au cours des deux dernières années", déclare Evangelia Konsta, organisatrice et intendante des repas offerts par l'Église de Grèce dans un quartier du centre d'Athènes.
Les négociateurs du Fonds monétaire international et européens ont conclu un accord avec le gouvernement grec pour continuer le financement du sauvetage en contrepartie d'un nouveau cycle de réductions douloureuses et drastiques, d'impôts plus élevés au cours des trois prochaines années avec une diminution des pensions des retraités en 2019, et un élargissement du nombre de ménages assujettis à l'impôt sur le revenu
Le chômage élevé et le déclin constant du niveau de vie pour la plupart des Grecs pendant sept années consécutives perdurent.
La Grèce a survécu sous perfusion, grâce à des prêts internationaux depuis 2010, accordés par le FMI et d'autres pays en échange de réductions drastiques des dépenses publiques et des avantages. Le pays en est maintenant à son troisième plan de sauvetage.
À quelques pas de la cuisine de l'église, un gite pour les sans-abris est également dirigé par l'Église. Dans ses minuscules chambres, une famille avec de jeunes enfants, une infirmière à la retraite qui souffre d'un cancer et qui est toujours dans l'attente de l'approbation de sa demande de pension.
Un autre accueil , le «refuge de l'amour et de la solidarité», a une belle vue sur l' Acropole qui est à peine remarquée par ceux qui viennent deux fois par semaine laver leurs vêtements et prendre une douche. Pendant que les vêtements se lavent, certains ont développé des amitiés, commentent les nouvelles ...
Chaque fin de mois, les retraités font la queue à l'extérieur des banques pour retirer leurs pensions. Peu utilisent les guichets automatiques et les retraits bancaires sont toujours contrôlés et plafonnés ( même si un léger allégement du contrôle est perceptible).
En 2018, l'allocation EKAS sera abandonnée. Allocation de solidarité sociale, elle est versée sous condition de ressources aux plus bas revenus.
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