Au consulat de France, un pôle de conseil pour l'emploi et la formation professionnelle vient en aide aux ressortissants français. Nicolas Pantaléon en fait partie depuis 11 ans. Lepetitjournal.com d'Athènes l'a rencontré dans son bureau.
En quelques mots, racontez-nous votre parcours. Qu'avez-vous fait avant d'arriver à Athènes ?
Je suis arrivé à Athènes il y a près de 13 ans. J'ai été recruté en CDI au consulat en 2006. Juste avant, j'étais à Paris. Je travaillais pour une société de conseil des entreprises. Et j'ai fait des études d'économie.
Vous êtes donc conseiller pour l'emploi et la formation professionnelle. En quoi consiste votre travail concrètement ? D'abord, je connais bien la communauté française en Grèce. Je ne travaille pas que sur le pôle de l'emploi. Quand une personne entend parler de notre bureau, par le site de l'ambassade, ou d'une autre manière, elle prend un rendez-vous. Elle m'envoie aussi son curriculum vitae. Là, j'ai un entretien de fond avec elle. On échange sur les connaissances du marché professionnel en Grèce. Cette personne me raconte ses expériences, ses souhaits. L'aspect informatif est essentiel : transparence, confiance, réactivité. C'est un travail d'équipe. Les personnes suivies doivent régulièrement regarder les offres d'emplois sur notre site, publier leurs demandes d'emplois. Je fais le point avec elles. Je leur donne des pistes : sites internet, sociétés de recrutement. Je les oriente.
Y a-t-il des conditions pour bénéficier de votre aide ?
L'aide n'est pas conditionnée. Elle est gratuite. Il faut uniquement s'inscrire au consulat. Ensuite, il faut bien sûr se perfectionner. Notamment au niveau des langues. Il faut être efficace. Si je ne parlais pas grec, je serais incapable de contacter les entreprises, même francophones ! Il faut que la personne s'organise, se prenne en charge et développe ses compétences.
« Il y a du recrutement dans le tourisme » Dans quel secteur est-il le plus facile de trouver un emploi ?
Le secteur le plus demandé, c'est le tertiaire. Il y a du recrutement dans le tourisme. Mais lorsqu'il s'agit d'un CDI, on nous demande souvent des compétences en langues, autres que le français. Par exemple, en 2016, nous avons eu 175 entretiens, 78 se sont transformés en CDD ou en CDI, dont plus de la moitié dans le tourisme.
Si vous ne deviez en donner qu'un, quel serait votre conseil aux Français qui vont prochainement s'installer en Grèce ?
Il faut qu'ils prévoient leur départ, il faut s'informer. Il existe des sites qui aident à préparer un départ, comme le " Cleiss ". C'est vraiment dommage de ne pas jouer le jeu du dispositif, il faut savoir de quels droits on bénéficie. Même s'il n'y a rien d'irréparable, nous aidons ceux qui n'ont pas agi dans les délais prévus. Ensuite, les autorités compétentes du pays d'accueil prennent en charge ceux qui y vivent. Ce sont les directives européennes. Encore une fois, il faut s'organiser avant son départ. Contacter Pôle emploi en amont. Il présente le dispositif pour les départs à l'étranger : sécurité sociale, allocations chomage. Il faut savoir aussi que la communauté française en Grèce est très compétente. Nous avons des associations actives qui collaborent au secteur de l'emploi. Les Français qui vivent ici ont de bons réflexes d'entraide. On a la chance d'avoir une bonne dynamique !
Le consulat souhaite communiquer sur un dispositif en particulier, qui existe depuis 2015. Expliquez-nous en quoi il consiste.
Le Pôle emploi a un service particulier pour l'étranger. Nous lui transmettons des dossiers et il prend le relais pour des personnes qui souhaitent suivre une nouvelle formation. Pôle emploi étudie la demande et contacte ces personnes. Elles rentrent en France, provisoirement ou définitivement, pour suivre cette formation. Elles peuvent même bénéficier d'un hébergement. Quoi que ces personnes fassent ensuite, ce sera un plus pour leur parcours.
Infos pratiques : 6 rue Akadimias, Athènes. Ouvert au public de 8h30 à 13h30. Site : www.consulfrance-athenes.org Tél : 21 0339 1200
C.B. (www.lepetitjournal.com/Athenes) mercredi 1er mars 2017
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