FRANCAIS ET GRECS REUNIS - Pour le marathon de lecture

Marathon de lecture pour la francophonie

Français et Grecs réunis pour le marathon de lecture. Samedi dernier, tous ont joué les acteurs d'un jour en Grèce. Pour interpréter des bouts de pièces de théâtre françaises.

À la librairie Lexikopoleio, on s'agite avant le top départ. Micro posé sur une table. En face, des dizaines de chaises et de tabourets. Un petit buffet : café, eau, gâteaux. Comme partout en Grèce, l'événement doit débuter à onze heures précises. Le principe est simple. Sans interruption, les participants se succèdent. Qu'ils soient seuls, en duo. Ou parfois, en trio. Pour assurer une continuité, une liste leur a été distribuée. Malgré tout, un présentateur s'assure que le spectacle continue. Il appelle les candidats, tour à tour. Et ils sont nombreux : soixante passages. En tout et pour tout. La fête commence avec une ?uvre d'André Gide. Et prend fin avec Albert Camus. Mais il ne faut pas s'y tromper. C'est Molière qui remporte un franc succès ! Beaucoup ont choisi de lui rendre hommage. Un duo joue même un extrait en grec. Parmi les autres, on trouve beaucoup d'auteurs classiques. Corneille ou Racine obligent. Les intervenants débutent souvent par un petit speech. Pour présenter leur choix.

De surprise en surprise ! 

Mais la France est à l'honneur. Si certains récitent des traductions grecques, beaucoup ont pris leur courage à deux mains : ce sera en français. Non dans leur langue natale. L'ambiance est au beau fixe. Tous se taisent pendant les interprétations. Même si quelques-uns s'accordent une petite pause à l'extérieur. Un peu de déconcentration dans l'air ! Et on applaudit chaque passage. Certains plus que d'autres, il faut l'avouer.

Le public découvre des talents. D'orateurs ou de comédiens. Une femme s'arme d'accessoires. Épée et plume dans les cheveux pour amuser la galerie ! D'autres fois, les textes font tout le boulot. Tous se remémorent la tirade du nez dans "Cyrano de Bergerac".Et retombent en enfance, grâce à une participante. Souvenir d'écolier.

Ultime surprise : une connexion Skype. Et c'est l'ex-consul d'Athènes Thierry Klockenbring qui donne de sa personne. Pour une petite satire de la politique ! Le marathon de lecture prend fin avant quinze heures. Tous se quittent, pour beaucoup ravis de ce moment. 

C.B. (www.lepetitjournal.com/Athenes) jeudi 23 mars 2017