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ELECTIONS PARTIELLES – Athanase Contargyris « La politique, c'est servir et non pas se servir »

Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 14 mars 2013, mis à jour le 22 mai 2013

Binational, Athanase Contargyris a vécu en France mais aussi dans plusieurs pays de l'étranger. Il connait l'expatriation, la valeur des liens entre les citoyens et leurs pays d'origine et d'accueil. Tout comme il souhaite faire de la 8 ème circonscription un espace particulier d'échanges et de rapprochement. Sa candidature, indépendante, est celle d'un rassemblement à gauche, mais ouvert à tous

Lepetitjournal.com : Qui êtes-vous ?
En politique
Candidat hors partis, j'ai reçu le soutien des EELV. J'ai des convictions, qui, sur l'échiquier politique, me situent à gauche, mais je suis très ouvert et je fréquente tous les cercles. Ce n'est pas parce qu'une proposition vient de la gauche ou de la droite que je la voterai ou non. Ce qui m'importe c'est le meilleur pour l'intérêt commun. Je veux créer une mobilisation citoyenne.
Mon parcours
Franco grec, j'ai quitté la Grèce très jeune, avec mes parents, pour fuir la dictature. J'ai vécu en Algérie, au Zaire et au Cameroun et suis ensuite arrivé en France pour mes études secondaires et HEC. J'ai un parcours de « bon élève. » ! Ma vie professionnelle a commencé en Grèce à l'Ambassade de France, puis au CFCE (Chambre française du commerce et de l'Industrie) donc dans le public. J'ai ensuite intégré une multinationale publique, Pechiney, puis décidé de créer ma propre entreprise dans le domaine des Nouvelles Technologies et de l'innovation, à l'échelle de l'Europe. J'exerce en tant que consultant et travaille au montage de partenariats européens, dans le domaine de la recherche, du textile/habillement, et du développement régional, notamment. Je viens d'achever par exemple un projet sur la création de petites entreprises dans les îles de la Méditerranée et, un autre, sur la préservation des savoir-faire en Europe.
Je crois beaucoup en l'industrie, cette économie réelle, plus qu'en l'économie spéculative et financière.

Qu'est ce qui motive votre candidature ? Pourquoi êtes vous légitime pour représenter les français de la 8è ?
Il s'agit d'une circonscription fantastique, regroupant des pays berceaux de civilisation et de culture, extrêmement riches. Les binationaux sont des liens entre la France, sa culture et leur pays d'accueil. Mais il est aussi important de rapprocher les Français de tous ces pays, les uns des autres, en créant des projets communs citoyens, culturels. Il existe des points communs et de très belles choses peuvent être faites. Cette circonscription constitue un espace citoyen particulier. Il ne faut pas tout attendre de la France, nous pouvons aussi apporter à ce pays.
La politique est trop sérieuse pour la laisser entre les mains des seuls politiques. Citoyens mobilisez-vous !

Comment aider les Français de la 8è aujourd'hui ?
Cette circonscription comprend des pays d'Europe ou associés à l'Europe. La crise touche fortement 3 pays et la France peut jouer un rôle dans la résolution de cette crise. Les Français doivent prendre conscience que leur vote peut influencer les choses car leur député pourra faire pression sur le gouvernement actuel.
En matière de solidarité sociale, il est urgent d'adapter les dispositifs à l'ampleur du problème. La situation est dramatique pour certains et les moyens dont nous disposons encore trop limités. L'emploi est un de mes chevaux de bataille. Il est primordial que les jeunes français de l'étranger, entrepreneurs ou non, profitent, via des dispositifs, des opportunités de travail en France ou avec la France et entre les pays de la circonscription : développement des exportations, dynamique de création de nouveaux marchés. Il nous faut une Europe de la solidarité plutôt que de la compétition.

Concernant l'entrée dans l'Europe de la Turquie, je défends cette idée depuis les années 80. La Turquie est un pays jeune qui apporterait du sang neuf à une Europe vieillissante. Et, si nous ne lui offrons pas cette opportunité, il pourrait être tenté par d'autres voies, comme celle de l'intégrisme ou du nationalisme. De plus, c'est un pays qui possède un réel appareil productif.

Le cas d'Israël est particulier. Il s'agit d'un problème mondial, et d'une question très grave. Ce conflit affecte beaucoup de nos compatriotes français. Ceux qui vivent en Israël se sentent incompris par une majorité de français. Je veux ?uvrer pour une meilleure compréhension de leurs points de vue dans le respect d'une justice des deux côtés. En ce qui concerne Israël, je défendrai fermement son droit à l'existence dans des frontières sûres et reconnues, mais aussi celle d'un État palestinien, à ses côtés, en concertation avec nos compatriotes les plus concernés et en évitant toute prise de position qui heurterait leurs sensibilités.

Mes axes de travail seront l'Europe, l'économie, la finance, et l'industrie.

Comment comptez-vous exercer votre mandat à cheval sur plusieurs pays, si vous êtes élu ?
Ce mandat est celui d'un représentant, une tâche à laquelle j'accorderai beaucoup d'importance. Je serai disponible à tout moment. Chacun pourra me joindre par messagerie. De plus, dans chaque pays, j'aurai un correspondant chargé de suivre, avec les citoyens intéressés, les dossiers et initiatives sur place, en permanence. J'effectuerai des voyages réguliers dans chacun des pays et me rendrai à Paris.

Pourquoi avoir attendu cette deuxième élection ?
Aujourd'hui, je me dis qu'il est temps de changer la manière de faire de la politique. J'avais déjà envisagé une candidature lors des dernières élections puis j'ai rencontré le candidat Pierre Jestin, à l'époque, et constaté que nous avions beaucoup de points de vue en commun. J'ai donc décidé de le soutenir et d'être son directeur de champagne en Grèce. La politique, c'est servir et non pas se servir.
Aujourd'hui, j'ai reçu le soutien d'EELV mais je conserve aussi mon indépendance.

Comment motiver les français à voter en masse pour leur député ?
Ma candidature est un appel à une mobilisation citoyenne, contre l'indifférence que je ressens pour ces élections. Votez pour que la politique et les politiques ne soient plus indifférents à vos problèmes et à vos aspirations ! Votez pour que d'autres ne décident pas à votre place ce qui est bon pour vous ! Votre pouvoir c'est votre vote, n'y renoncez pas, ne vous résignez pas !

Propos recueillis par Delphine Millet Prifti (www.lepetitjournal.com/athenes) Avril 2013

 

 

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Publié le 14 mars 2013, mis à jour le 22 mai 2013

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