REFUGE ANIMALIER - Pour une autre vie de chien

Publié le 6 septembre 2015, mis à jour le 7 septembre 2017

La solidarité en Grèce est culturelle. Avec la crise, elle s'est davantage renforcée, dans les familles, dans la rue, au sein de nombreuses associations, avec des initiatives populaires, individuelles ou collectives.

Deux femmes extraordinaires y contribuent, envers les animaux, au refuge François d'Assise, à Koropi, situé à 25 km d'Athènes.

Sissi, est grecque après avoir travaillé plus de 18 ans au service des relations presse au Parlement, puis institutrice, mais son école a du fermer? Dominique est d'origine Belge, arrivée sur Athènes il y a un an, suivant son conjoint, en poste à l'ambassade de France.

Elles y consacrent tout leur temps, avec l'aide parfois aussi de quelques amis, et il leur en faut, du temps...

Le refuge de Koropi a été crée il y a plus de 30 ans, dans une ancienne ferme volaillère bénéficiant des infrastructures existantes. Boxs, hangars servant de salles d'isolement pour les chiens blessés ou malades, une petite maison en guise de salle de soin, un peu du terrain accueillent tout ce petit monde.

Avec les difficultés économiques et financières que vivent les grecs, beaucoup se séparent de leurs animaux.

" On nous les amène, on les trouve, on nous les jette par dessus la grille du refuge... Une personne, qui elle même faisait les poubelles nous a amené un chiot jeté dans une poubelle !"

Le refuge compte aujourd'hui plus de 110 chiens de tout âge (le plus jeune a 6 mois) et une vingtaine de chats, n'attendant que l'adoption.

« L'adoption est gratuite, tous les chiens sont stérilisés, vaccinés avant d'être remis aux adoptants, sans coût bien sûr.mais nous établissons un contrat avec les familles adoptante, s'engageant à nous donner des nouvelles des animaux tous les 3 mois, par mail, téléphone ou sur les réseaux sociaux, d'envoyer parfois des photos ».

Tous ces chiens sont suivis également par 2 personnes grecques qui dorment sur place, assurent le quotidien, en préparant entre 60 et 80 kilos de nourriture par jour ! et « fort heureusement deux vétérinaires, en alternance, viennent une fois par semaine et se rendent disponibles en cas d'urgence sanitaire, avec des consultations bien en deça des prix pratiqués".

« Entretenir un tel refuge n'est pas chose facile et chaque mois, nous avons besoin de 3000 euros pour la nourriture, l'électricité, l'eau, les assurances, les soins et les vaccins? Certains chiens nécessitent aussi des soins particuliers, beaucoup plus onéreux ».

Sissi et Dominique sont confrontées également à une autre difficulté : le kaalasar, transmise par les tiques, véritable fléau en Grèce, mortelle si les soins ne sont pas apportés.

« Nous avons besoin de médicaments comme le Bravecto, dont le coût est de 30 euros. Ce médicament empêche les tiques et les moustiques de piquer nos chiens ; beaucoup de nos chiens meurent car financièrement le refuge n'a pas les moyens de donner tous les 3 mois ce médicament à tous ».

Leurs souhaits, des bénévoles pour les promener de temps en temps, mais surtout juste voir ces chiens quitter le refuge, adoptés ...