Le dernier numéro de la lettre d'information de l'ambassade de France en Algérie, Binatna, a traité des relations algéro-françaises et de leur exceptionnel réchauffement depuis a visite d'Etat du président Hollande en décembre 2012 en Algérie.
Dans La dernière livraison de sa lettre d'information intitulée Binatna et dédiée à Philippe Pagès (doyen des chefs de service de l'ambassade décédé le 12 juin 2015), l'Ambassade de France en Algérie a fait le point sur la coopération algéro-française, trente mois après la visite d'Etat de François Hollande en Algérie. «Depuis la visite d'Etat de décembre 2012 du Président de la République François Hollande, les relations entre la France et l'Algérie ont connu, à tous les niveaux, une intensité sans précédent», s'est félicité l'ambassadeur de France en Algérie, M.Bernard Emié. Et au diplomate de rappeler le grand nombre de visites effectuées par de hauts responsables français en Algérie (le président Hollande en Algérie, les deux réunions du comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) tenues dans les capitales des deux pays ou encore la panoplie de projets menés à bien entre
entreprises, universités et collectivités des deux rives qui sont, à ses yeux, autant de signes de l'instauration d'«une nouvelle dynamique». Pour M.Emié, il ne faut pas en rester là et faire tout pour « mobiliser nos entreprises pour répondre aux besoins de l'Algérie et multiplier les partenariats ». «Réconcilier nos mémoires, construire des projets novateurs, faire vivre notre partenariat d'exception, nous redécouvrir en nous laissant guider par le talent des plus grands artistes : telle est l'aventure à laquelle vous convie ce nouveau numéro de Binatna», explique l'ambassadeur de France en Algérie.
Ce dixième numéro de Binatna contient aussi un entretien avec Benjamin Stora, historien et président du musée de l'histoire de l'immigration. L'historien après avoir relaté son histoire personnelle avec l'Algérie, l'historien aborde ses rencontres avec deux ministres algériens avant de donner son avis sur les relations algéro-françaises. «132 ans de présence coloniale française ne peuvent pas s'effacer des esprits très rapidement. Il faut du temps, des efforts à la fois politiques et culturels», estime-t-il. Sa prescription: «faire en sorte de se comprendre mieux d'une rive à l'autre de la Méditerranée, pour essayer d'abaisser les peurs, mais aussi les fantasmes et les préjugés qui peuvent exister».
Autre belle surprise de ce numéro d'été de Binatna, une tribune signée des mains de Jack Lang, directeur de l'Institut du monde arabe (INA). Parlant de la relation algéro-français, l'ancien ministre français de la culture du temps de François Mitterrand écrit : «la ?'nouvelle ère'' ouverte il y a trente mois a permis d'insuffler une énergie qui s'est traduite par une coopération accrue dans tous les domaines et un dialogue sans tabous». Et d'assurer : «j'ai la conviction que la France et l'Algérie, qui vivent aujourd'hui un rapprochement historique, sauront, par la voie de l'art et de la culture, sublimer leur histoire, renforcer encore leurs liens d'amitié et construire ensemble la Méditerranée de demain».
A.C (www.lepetitjournal.com/alger) lundi 13 juillet 2015
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