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Confinement: les animaux (sauvages) se réapproprient nos villes

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Copie d'écran Youtube
Écrit par Perrine Laffon
Publié le 26 mars 2020, mis à jour le 18 février 2021

Plus d'une dizaine de jours après le début de la quarantaine imposée pour stopper l'épidémie de Coronavirus, les habitants s'adaptent comme ils le peuvent à la situation en restant chez-eux en Espagne. Mais les animaux, eux, réapparaissent dans les espaces abandonnés par l'être humain, tandis que les niveaux de pollution diminuent.

 


L'absence d'êtres humains dans les rues et la baisse radicale de la circulation automobile donnent lieu à des comportements animaux surprenants dans plusieurs pays. En Thaïlande, les singes habitués à obtenir normalement de la nourriture de la part des touristes désormais absents sont descendus en masse dans les rues, affamés. Les canaux de Venise, en l'absence de touristes, n'ont jamais été aussi propres : les cygnes y ont refait leur apparition durant la quarantaine. En Espagne aussi, plusieurs types d'animaux sont aperçus en ville. Si l'on pourrait croire que l'absence d'hommes est une aubaine pour qu'ils profitent des parcs et des espaces verts, la présence d'animaux est tristement dûe à leur recherche d'aliments. Certaines espèces ne trouvent plus de moyens de s'alimenter par elles-mêmes.


Des sangliers à Barcelone

La présence de sangliers n'est pas une nouveauté autour de Barcelone. Mais si habituellement, ces cochons sauvages pouvaient être observés le soir aux alentours de l'agglomération, c'est désormais en plein centre-ville que les sangliers se baladent, et ils sont de plus en plus nombreux. L'un d'entre eux a été filmé dans la calle Balmes, tandis que la police municipale a dû contrôler un animal errant sur l'avenue Diagonal. 

 


Les paons à Madrid

Dans la capitale espagnole, plusieurs catégories d'animaux se font remarquer durant la quarantaine. Les animaux sauvages présents dans les parcs, comme les canards, les tortues ou les poissons, ainsi que les colonies de chats sauvages, souffrent du manque d'aliments en l'absence des personnes qui leur donnent habituellement de quoi manger. Ainsi, les canards et les magnifiques paons du parc du Retiro ont décidé de sauter les clôtures du parc pour partir à la recherche de nourriture. 

 

 


Quand les chèvres se baladent dans le village

Dans les zones plus rurales, les animaux de la montagne s'invitent en ville à la tombée de la nuit. Comme dans cette commune d'Albacete, où une habitante a mis en ligne une vidéo montrant comment des chèvres se réunissent le soir sur la place du village depuis que les habitants sont confinés chez eux. 

 

 


Un ours dans la rue en Asturies

Ce sont les voisins de la commune de Ventanueva, en Asturies, qui ont eu la plus grande frayeur. Là-bas, pas de chats de gouttière ni de canard affamé : c'est bien un ours brun qui est descendu dans le village à la recherche de nourriture. L'animal a été filmé par un voisin depuis son balcon.

 

Dans la région de Vigo, c'est la réapparition du renard dans les rues durant le confinement qui préoccupe les habitants. 


Un remake de "Les Oiseaux" d'Hitchcock ?

Oui, les animaux de nos villes semblent affamés. Surtout ceux qui habituellement reçoivent de la nourriture uniquement de la part de voisins et de bons samaritains. Un habitant de Benidorm a filmé comment une femme s'est faite littéralement encercler par une bande d'oiseaux alors qu'elle rentrait du supermarché. De quoi faire froid dans le dos à tous les ornithophobes. 

 


L'air est plus pur depuis que nous sommes confinés

La conséquence positive du confinement imposé pour stopper l'épidémie de Coronavirus se fait ressentir sur la qualité de l'air. En effet, la réduction radicale du nombre de véhicules en circulation a fait beaucoup de bien à nos poumons. Selon une étude menée par les chercheurs de l'Université Polytechnique de Valence, la pollution atmosphérique a diminué de 64% en Espagne grâce aux mesures de confinement pour lutter contre le COVID-19. Dans la capitale espagnole, les émissions de dioxyde de nitrogène (NO2) ont diminué de 73%. Du jamais vu dans une capitale européenne qui faisait pourtant de la lutte contre la contamination son cheval de bataille. À Barcelone, ces émissions polluantes ont baissé de 83%, à Valence de 64%. 

perrine laffon
Publié le 26 mars 2020, mis à jour le 18 février 2021

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