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Boże Ciało : le film polonais candidat aux Oscars

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Écrit par Cédric Tavernier
Publié le 20 novembre 2019, mis à jour le 18 février 2021

Le film Boże Ciało (Titre français : La communion) du réalisateur Jan Komasa est sorti en Pologne le 11 octobre 2019. On peut encore aller le voir dans de nombreux cinémas. Le 8 novembre, il a dépassé le million de spectateurs, un record. Si vous parlez polonais, n’attendez plus !

Les Français non-polonophones devront attendre sa sortie en France le 5 février 2020 pour aller le voir.

 

Le pitch

Daniel (Bartosz Bielenia) est détenu dans un centre de jeunes délinquants où la violence est quotidienne. Il a une excellente relation avec l’aumônier de la prison (Łukasz Simlat), un prêtre ouvert d’esprit dont il adore les sermons. Il aime l’assister et développe un intérêt pour la religion. À sa sortie du centre, le prêtre l’envoie dans un petit village perdu pour travailler dans une usine. Hésitant, il se rend d’abord à l’église où il rencontre une jeune fille (Eliza Rycembel) et se fait passer pour un prêtre. Celle-ci, méfiante, est convaincue quand il lui montre la soutane qu’il a volée à la prison. La jeune fille lui présente alors le prêtre du village qui, malade, lui propose de le remplacer, le temps de son hospitalisation. Acculé, Daniel accepte et prend son nouveau rôle particulièrement à cœur dans ce village qui s’avère être traumatisé par un drame récent.

 

Basé sur une histoire vraie

Lors du visionnage, il est précisé que ce film est inspiré de faits réels. Mais l’équipe du film ne voulait pas communiquer sur l’histoire qui les a inspirés. Pourtant, le rapprochement a été vite fait. Cela ressemble beaucoup aux événements qui se sont déroulés en 2011 dans le village de Budziska, en Mazovie.

En 2011, il est apparu que le prêtre Patryk Błędowski, très apprécié des fidèles, était un imposteur. Au début, Il avait dit au prêtre du village qu'il était en vacances et qu’il pouvait l’aider au besoin. Tout d’abord, il faisait des activités simples, il l’aidait à célébrer la messe. Puis il est devenu prêtre à temps plein. Il a même célébré la liturgie pour la Fête-Dieu (Boże Ciało en polonais).

 

Passionnant…

Tout est passionnant dans ce film. Tout d’abord l’histoire en elle-même, peu banale, remplie de rebondissements et forcément, par sa nature, dotée d’un suspense permanent. Ensuite les acteurs qui tous interprètent brillamment leur rôle. Les procédés cinématographiques aussi car l’utilisation d’images statiques et de variations de couleurs permettent de faire ressortir l’état intérieur de chacun des personnages. Et enfin les différents thèmes du film : le rôle de la religion, le pardon, la rédemption, le questionnement autour des éventuels bienfaits du mensonge et de la manipulation, le fait de donner un sens à sa vie, les conventions, le déterminisme social.

 

Un destin international

Après la chambre des suicidés (Sala samobójców) en 2011 et Insurrection (Miasto 44) en 2014, Jan Komasa réalise à nouveau un film qui connaîtra un destin international. Boże Ciało est non seulement le film polonais candidat aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger mais il est aussi candidat aux Golden Globes 2020. Il devra affronter entre autres le film espagnol Douleur et Gloire d’Almodovar, le film sud-coréen Parasite ou le film français Portrait de la jeune fille en feu. Rien que ça…

 

Bande annonce en polonais avec sous-titres en anglais

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