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Gonzague Masquelier : un parcours audacieux jusqu'en Espagne

Gonzague Masquelier est un homme au parcours aussi fascinant que varié, dont l'expérience d'expatriation à Madrid a profondément marqué la vie personnelle et professionnelle.

Gonzague MasquelierGonzague Masquelier
Écrit par Maud Moreels
Publié le 18 mars 2024, mis à jour le 22 mars 2024

Né en Alsace et ayant grandi à Lyon, il a toujours eu un esprit aventurier, façonné par ses études aux États-Unis, un emploi au Mexique et un tour de l’Amérique du Sud. Mais c'est à Madrid, où il est arrivé en 1995 pour un projet professionnel d'un an, que sa destinée a pris un tournant inattendu.

 

Une arrivée à Madrid pleine de défis

Initialement envoyé par la société Modul pour un an, spécialisée dans les huiles pour moteurs, la vie en Espagne l’a rapidement conquis. À son arrivée, Gonzague a immédiatement voulu s’intégrer dans la culture espagnole: “J'ai fait tout ce que j'ai pu pour ne pas être seul une seconde et pour m’intégrer. Je suis arrivé avec une liste de contacts et j'ai appelé les gens le lendemain, comme si c'était des personnes que je connaissais, pour les rencontrer. La curiosité dans l'histoire, c'est que ma femme était sur la liste”.

 

Pour rencontrer des Espagnols, Gonzague a également développé quelques techniques bien à lui : “Je me rappelle très bien l'importance du football et notamment du Real Madrid, parce que j'étais dans un milieu qui était assez masculin, l'automobile, c'est très masculin. Et les gens parlaient du Real Madrid, mais moi je n'y connaissais rien du tout. J'étais pas du tout foot, ça ne m'intéressait pas. Mais je me suis dit que si je voulais m’intégrer, il fallait parler espagnol et connaître le foot. Et avec ces deux trucs-là, on arrive à peu près à se débrouiller partout. Donc très vite, je me suis intéressé au football, j'ai regardé les matchs, j'ai retenu les joueurs, etc.”

 

Une autre expérience formatrice a été sa pratique du théâtre à l’Institut Français : “Ça m'a apporté vraiment énormément. Je n’en avais jamais fait avant. Je me suis lancé dans le vide. Le théâtre c'est impeccable, c'est un truc qu'il faut recommander à tous les enfants, parce qu'on en retire toujours quelque chose.” Cette expérience est symptomatique de sa volonté de se dépasser et d'explorer de nouveaux horizons, même en dehors du domaine professionnel.

L’autodérision, un outil pour conquérir les foules

En s’intégrant doucement dans la culture espagnole, Gonzague redoute les aprioris sur les Français : “Je ne gérais pas bien parce que j'avais le sentiment qu’on ne nous aimait pas trop. Mais en fait la technique c’est qu’il faut avoir un petit peu d'humour, savoir rire de soi. Alors dans les évènements que j’organise, dès que je me retrouve face à des personnes que je ne connais pas, ma technique c’est de dire: 'Écoutez, moi je suis Français, mais vous savez, personne n'est parfait'.

Un parcours professionnel riche

À Madrid, le parcours professionnel de Gonzague ne s'est pas limité à l'industrie des moteurs. En 2000, il prend un virage décisif en se lançant dans l'événementiel autour du vin, une passion qui l'anime depuis lors. Il lance alors Vinelis. Son partenariat avec une société française renommée a donné naissance à des événements exclusifs à Madrid, marquant le début d'une carrière florissante dans le monde du vin.

 

Au fil des années, Gonzague a diversifié ses activités, notamment en introduisant des concepts ludiques tels que le "casino du vin", une idée originale qui lui a valu une reconnaissance tant en Espagne qu'à l'international : “On monte des tables de jeu, et on est comme dans un casino, on a un croupier qui est l'animateur de la table et qui va servir un vin. Les joueurs doivent déguster le vin à l'aveugle et essayer de trouver d'où vient le vin, soit sur une table de vin du monde où il y a une douzaine de pays, soit sur des vins d'Espagne”.

 

En dehors de son parcours professionnel, Gonzague est un homme passionné par les défis et les aventures. Son voyage en moto à travers l'Amérique du Sud est emblématique de son esprit d'exploration et de sa capacité à surmonter les obstacles avec courage et détermination.

 

À l'avenir, Gonzague envisage de prendre sa retraite en Andalousie, où il souhaite continuer à développer ses activités professionnelles tout en profitant pleinement de la richesse culturelle et sociale de la région. Son histoire est celle d'un homme qui a su saisir les opportunités, embrasser les défis et trouver l'équilibre entre sa vie professionnelle et ses passions personnelles. Gonzague Masquelier incarne l'esprit de l'entrepreneuriat et de l'aventure, enrichi par son expérience multiculturelle et son amour pour le vin.

maud moreels
Publié le 18 mars 2024, mis à jour le 22 mars 2024