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TECHNOLOGIE - Axelle Lemaire rencontre les Français de Londres

Écrit par Lepetitjournal Londres
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 30 juin 2014

 

En ce début de semaine, Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat au Numérique, était à Londres pour défendre la French Tech et rencontrer les entrepreneurs Français. Avant de s'envoler à New York pour clôturer ce festival du numérique, elle profite de sa venue en terre anglaise pour rencontrer les Français de Londres et répondre à leurs questions.

(source photo : Axelle Lemaire à l'Institut Français, C.J)

Dans un premier temps, c'est à l'Institut Français qu'Axelle Lemaire a retrouvé la presse française. Tout au long de la journée, elle a rencontré les acteurs anglais du numérique, dont Tech City, dans le but de partager des expériences entre Londres et Paris. C'est notamment sur cette idée qu'elle revient face aux journalistes : la French Tech, qu'elle présente comme "le nom collectif pour désigner tous les acteurs de l'écosystème de startups français". "Je suis allée à Town Hall pour étudier les outils mis en ?uvre pour promouvoir la scène technologique à Londres", explique t-elle avant de reconnaître que "finalement, je trouve que ça n'est pas si étranger à ce qui est mis en oeuvre en France". L'Angleterre n'a, par exemple, que 40% de sa capitale ayant accès au très haut débit. Pour autant, "les anglais sont très forts sur la communication, et s'il y a une leçon que l'on doit en tirer, c'est celle là". Ce qui explique notamment l'existence dans la French Tech d'un volet dédié à l'attractivité internationale. "Nous sommes très conscients de l'importance de promouvoir la marque France et plus précisément le label French Tech à l'international". C'est cette idée qu'elle promeut également à New York, où elle était en cette fin de semaine pour la French Touch Conference, clôture du festival de la French Tech. 

La problématique des scales-up

La France crée en moyenne quatre fois plus d'entreprises que dans la moyenne des pays du G7 nous explique la secrétaire d'Etat, ce n'est donc pas un problème de start-up. "Le problème se situe au niveau des scales-up, c'est à dire le moment où une entreprise commence à réussir et doit se lancer à l'international pour prendre de l'essor". Souvent, elle va se faire racheter par une entreprise étrangère, soit déménager où elle peut obtenir des financements. "Majoritairement aux Etats-Unis", conclut Axelle Lemaire. Son objectif est donc de venir en aide à ces scales-up, avec le soutien de la Banque Publique d'Investissement (BPI). Mais surtout, la France ne doit pas s'attaquer seule à ce problème, et développer le marché du capital risque sur le territoire français, et également en Europe. "Il y a tout intérêt à réaliser une coopération au point de vue du financement paneuropéen".

Le "visa entrepreneur"

Elle évoque ensuite la question des visas entrepreneurs, ce projet déjà mentionné auparavant, et qui s'inscrirait dans une mission commune entre son secrétariat d'Etat et la Place Beauvau. "J'aimerais que l'on propose un visa pour les talents de la Tech qui pourrait entrer dans le cadre du passeport talent annoncé par le Président de la République qui va entrer en vigueur en janvier 2015". Elle donne ensuite l'exemple du visa développeur. A l'image de Tech City en Angleterre, qui se porte garant auprès du Home Office, la French Tech pourrait travailler directement avec le Ministère de l'Intérieur. Le projet de loi de l'immigration, incluant le "passeport talent" est déjà à l'ordre du Conseil des ministres du 16 juillet, et sera présenté par Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur. Pour l'instant, aucune piste n'annonce le visa entrepreneur d'Axelle Lemaire comme étant discuté ce même jour.

Protections virtuelles : l'exemple des AOC

La veille de son départ aux Etats-Unis, la secrétaire d'Etat en profite également pour mentionner le dossier de l'Icann, cette société de droit privée californien qui distribue les noms de domaines internet. Elle est ainsi revenue sur la décision de l'Icann de confier le .vin (ou .wine) à une société privée, qui pourrait mener à la mise en avant de contrefaçons, et remet en cause les Appellations d'origines contrôlées (AOC). "Il faut préserver dans le monde virtuel les protections qui existent dans le monde réel", assure t-elle. Dans ce dossier, la secrétaire d'Etat souhaite également que le Royaume-Uni joue le rôle du médiateur, ce qu'il ne semble pas faire actuellement.

Enfin, c'est au Ciné Lumière qu'elle a rencontré les Français de Londres, pour leur présenter son poste, ses missions, et son passage au Royaume-Uni. En plus d'être revenue sur son séjour au Royaume-Uni, l'Icann et ses missions, elle en a profité pour rappeler les trois axes de travail sur lesquels elle s'appuie : croissance, confiance (amenant ainsi la question de la sécurité) et inclusion. Avec comme objectif sur le long terme de connecter la France en très haut débit d'ici 2022. En attendant, les regards se tournent vers les retombées prochaines du festival de la French Tech. 

Cindy Jaury (www.lepetitjournal.com/londres) lundi 30 juin 2014

lepetitjournal.com londres
Publié le 29 juin 2014, mis à jour le 30 juin 2014
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