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L'affaire FinCen ébranle le marché des banques à Hong Kong

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@Adeolu Eletu
Écrit par Lepetitjournal Hong Kong
Publié le 24 septembre 2020, mis à jour le 25 septembre 2020

Après les Panama Papers, une nouvelle enquête mondiale défraye l’actualité, avec cette fois-ci Hong Kong en première ligne. Découvrez l’affaire FinCen Papers ou l’histoire à rebondissement de HSBC... entre autres.

Rendue possible grâce aux SAR (Suspicious Activity Reports) ou rapports d’activités suspectes envoyés par les banques américaines lorsqu’elles détectent des transferts de fonds douteux l’affaire FinCen, pour Financial Crimes Enforcement Network a fait l’effet d’un bombe ce Lundi à la bourse de Hong Kong dont les valeurs bancaires concernées ont dévissé.

Qu'est ce que les dossiers FinCEN ?

Les dossiers FinCEN sont une fuite de 2500 documents, dont la plupart ont été envoyés par les banques aux autorités américaines entre 2000 et 2017. Ces dossiers contiennent des renseignements sur des transactions d’une valeur de plus de 2 Milliard d'US$ ce qui représente 0,2% des transactions frauduleuses mondiales. 

Ce week-end, le site Buzzfeed, à l'origine de la fuite, révélait notamment que la banque HSBC de Hong Kong avait continué de blanchir des fonds suspects au-delà des mesures de contrôle déjà mises en place à son égard. Le site Buzzfeed rassemble des journalistes d’investigation du monde entier et 108 organisations de presse dans 88 pays.

HSBC et les autres banques

Les dossiers FinCEN mettent en cause plusieurs grandes banques internationales. HSBC tout d’abord, qui rien qu’en 2012 avait participé au blanchiment de près de 881 millions de US$. Sanctionnée à l’époque, les nouvelles révélations semblent indiquer l'implication dans un "système de Ponzi", une arnaque où les nouveaux investisseurs fournissent les gains fictifs des premiers entre 2013 et 2014. JP Morgan, ensuite, aurait permis à une société de transférer plus d’un milliard de dollars via un compte à Londres sans savoir qui en était le propriétaire, en fait un mafieux figurant sur la liste des 10 personnes les plus recherchées du FBI. Barclays Bank, quant à elle, basée à Londres aurait utilisé une partie de l'argent pour acheter des œuvres d'art, ce qui aurait permis de contourner les sanctions du système financier. Parmi les autres banques épinglées par Buzzfeed figurent encore Deutsche Bank pour des transfert liés au crime organisé, le terrorisme et le trafic de drogue, Standard Chartered ou encore Société Générale

Conséquences pour Hong Kong

Depuis ces révélations Lundi, le cours de HSBC a perdu 5,3 %, la plus forte baisse depuis mai 1995. Concernant Standard Charter, la chute a été de 3.8%. L’action Deutsche Bank a baissé également de 5% et celle de Barclays de 6%. Corrélée ou non, la chute de la bourse chinoise a suivi en début de semaine. A Hong Kong, l’économie déjà fragilisée par les mouvements sociaux et la crise du Covid pourrait bien une nouvelle fois trébucher. Au moment où la situation sanitaire s’améliore et les lois de sécurité nationale amènent une accalmie artificielle sur le plan politique, la confiance dans le système bancaire est en effet un rouage essentiel pour la reprise. Espérons donc que cette nouvelle affaire ne fasse pas boule de neige.

 

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