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COLLOQUE INTERNATIONAL-L'Université de psychanalyse de Berlin invite des analystes des quatre coins du monde

Écrit par Lepetitjournal Berlin
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 2 août 2013

 

Quelles avancées font parler d'elles sur la scène psychanalytique internationale ? L'Université Internationale de Psychanalyse de Berlin, dirigée par le professeur Martin Teising, a organisé les 26 et 29 juillet 2013 un colloque intitulé "Aperçu de la psychanalyse clinique internationale." Cinq psychanalystes de renommée mondiale y ont présenté leurs travaux cliniques aux étudiants et autres auditeurs présents

Jean-Luc Vannier, psychanalyste français, enseignant à l'Université de Nice Sophia-Antipolis a fait le déplacement en tant qu'observateur-participant. "Berlin, la terre d'une des premières institutions de psychanalyse", dit-il enthousiaste. Il y a maintenant un peu plus d'un siècle, les pionniers de la psychanalyse allemande Karl Abraham et Max Eitingon mettaient sur pied la Société berlinoise de psychanalyse.

Transmission de savoir
Venus des quatre coins du globe, les psychanalystes Juan Pablo Jimenez (Chili), Cláudio Laks Eizirk (Brésil), Stefano Bolognini (Italie), Michael Diamond (États-Unis), et Frances Thompson Salo (Australie) se sont principalement penchés sur le rapport entre le psychanalyste et le patient. Une des questions évoquées : comment manier le transfert qui a lieu entre le patient et l'analyste ? "Manier le transfert, ce peut être, par exemple, savoir interpréter les paroles du patient au bon moment et à bon escient", explique Jean-Luc Vannier. "Les jeunes en formation sont avides d'éléments techniques, de solutions clés en main. Or en psychanalyse, il n'y a que des cas particuliers, il n'existe pas de grille de lecture préétablie." Autre question débattue : Faut-il inclure le futur ? et pas seulement le passé ? dans le travail entre patient et analyste ?

Spécialiste des souffrances psychiques adolescentes, Jean-Luc Vannier regrette que les "nouvelles pathologies identitaires et du lien chez les jeunes" n'aient pas été étudiées au cours du séminaire. "Avec les réseaux sociaux, les jeux en ligne, la représentation de soi chez le jeune peut devenir encore plus problématique. Il y a un mal-être identitaire : en témoigne la création des multiples avatars sur Internet."

Jean-Luc Vannier note également avec surprise qu'un des thèmes autrefois au centre des débats fasse aujourd'hui un peu moins parler de lui : il s'agit de la sexualité infantile, découverte majeure de Sigmund Freud. Passé de mode, Sigmund Freud? Ou bien ses théories ne font-elles tout simplement plus polémique justement parce qu'elles ont déjà largement été débattues?

Mélanie Gonzalez (www.lepetitjournal.com/berlin) vendredi 2 août 2013

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Publié le 1 août 2013, mis à jour le 2 août 2013

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