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LÉGISLATIVES 2017 - La parole à Laurence Sailliet, candidate Les Républicains et UDI

Écrit par Lepetitjournal Barcelone
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 31 mai 2017

Les Français installés à l'étranger sont appelés aux urnes les 4 et 18 juin prochains afin d'élire les députés qui les représenteront à l'Assemblée nationale. Tous les jours jusqu'aux élections, lepetitjournal.com donne la voix à chaque candidat pour qu'il puisse se présenter aux Français d'Espagne. Ils sont 84.730 électeurs à être inscrits sur les listes électorales en Espagne, pour un total de 112.029 électeurs pour l'ensemble de la 5ème circonscription des Français de l'Étranger, correspondant aux citoyens français installés en Espagne, au Portugal, en Andorre et à Monaco. 

Aujourd'hui nous rencontrons Laurence Sailliet, la candidate du parti Les Républicains (droite) et de l'UDI (centre) pour la 5ème circonscription des Français établis hors de France. 

Lepetitjournal.com : Pouvez-vous nous résumer votre parcours et nous préciser quelles ont été vos motivations pour entrer en politique ?
Laurence Sailliet : "L'engagement politique est pour moi une véritable vocation. J'ai toujours voulu agir pour les autres, pour mon pays. Mon implication au sein de ma famille politique, l'UMP, puis les Républicains, date de 2007 en France puis en Espagne, puis sur les 4 pays de la circonscription. Je siège également au sein du bureau politique et cette mission passionnante me permet d'influer sur les grandes décisions relatives aux différentes orientations. C'est important que la voix des Français de l'étranger soit entendue au sein de cette instance dirigeante. Avec Thierry Mariani, député de la 11ème circonscription, nous ?uvrons dans ce sens. Cela ne s'oppose pas à ce que l'on appelle communément "la société civile" car j'ai toujours mené de front mes engagements professionnels, politiques et bien sûr familiaux".

Être députée de la 5ème circonscription, qu'est ce que cela représente pour vous? Quels sont vos liens avec cette circonscription/ avec l'Espagne ?
"Je suis engagée depuis 8 ans auprès de nos compatriotes qui vivent en Espagne, au Portugal, en Andorre et à Monaco. J'ai refusé tout autre mandat potentiel en dehors de ma circonscription car j'y suis attachée et souhaite pouvoir mettre en ?uvre le programme issu de cette expérience et de ma présence sur le terrain. J'ai créé des liens forts avec beaucoup de Français et j'ai constitué des équipes d'élus et de citoyens engagés qui travaillent sur les grandes thématiques spécifiques aux Français de l'étranger et à chaque pays. Où que je sois sur le territoire, j'ai le sentiment d'être "à la maison". L'Espagne est le pays le plus grand de la circonscription ce qui entraîne une présence encore plus forte. J'y ai monté un cabinet de nutritionniste, ma fille était scolarisée à l'école française Ferdinand-de-Lesseps à Barcelone ce qui me permet d'appréhender concrètement le quotidien des Français qui y vivent. Un bon député marche sur ses deux pieds, un à l'Assemblée nationale, l'autre sur la circonscription. La proximité est essentielle et même si le territoire est étendu, c'est une question d'organisation, j'y suis habituée".

Quelles sont vos 3 priorités/propositions parmi les problématiques concernant les Français vivants à l'étranger (emploi, fiscalité, éducation, culture, représentation, administration...) ? 
"L'accès à l'enseignement français est une priorité. Aujourd'hui, nous souffrons en Espagne et au Portugal d'un manque de place, et d'un coût exorbitant. Cela exclut bon nombre de nos élèves. Je dénonce avec force cette situation qui ne met pas tous les enfants français sur un pied d'égalité qu'ils vivent en France ou à l'étranger. Je veux revenir à la prise en charge des frais de scolarité mais en accompagnant mieux cette mesure afin d'éviter les dérives. Nous commencerons la première année par le CP, la 6ème et la terminale, et nous évoluerons progressivement avec chaque année trois classes supplémentaires pour parvenir à toutes les classes d'âge. Cette proposition est budgétée et c'est la volonté politique qui la rendra possible. En attendant que tous puissent en bénéficier, je veux que l'on revoie les critères d'attribution des bourses car ils ne prennent pas en considération les revenus réels des foyers en intégrant certaines parties du patrimoine.
Sur la fiscalité, nous réaffirmons avec force qu'un impôt ne peut reposer sur la nationalité. Nous nous engageons sans ambiguïté pour mettre fin définitivement à la CSG-CRDS des non-résidents sur les revenus du patrimoine. Nous demandons également le remboursement des sommes indues. Emmanuel Macron dit vouloir revoir le système sans prendre d'engagements fermes, ce n'est pas clair.
Concernant le développement économique, je soutiens le développement des entreprises françaises sur notre territoire. Je crois beaucoup en l'énergie venue du terrain et des entrepreneurs eux-mêmes. C'est pourquoi j'accompagne et je soutiens la création d'un club de chefs d'entreprise sur l'Espagne, le Portugal, Andorre et Monaco. Développer des synergies entre les 4 pays est important et donne corps au territoire. La protection du réseau consulaire, une meilleure information pour nos retraités, la question de la dépendance, le développement du réseau culturel ont aussi une grande place dans mon programme". 

Quel bilan portez-vous sur l'action du député sortant? Sur quel(s) plan(s) auriez-vous agi différemment ?
"Si je portais un jugement sur l'action du député sortant, il serait critique. Est-ce utile ? Les Français de la circonscription sont à même d'établir ce bilan. Je pense de manière générale que les Français attendent de leurs responsables politiques autre chose que du commentaire permanent sur l'action des autres".

Quelle est votre réaction à l'élection d'Emmanuel Macron ? Si vous êtes élue, allez-vous soutenir son travail ou être dans l'opposition ? 
"J'ai été investie par Les Républicains et l'UDI et je porte le programme de la droite et du centre. Nos propositions sur le plan économique sont les plus adaptées pour permettre le redressement du pays. Sur les sujets sécuritaires, d'immigration ou de lutte contre le terrorisme, nos propositions sont claires et attendues par les Français. Nous voulons une France fière de ses valeurs, de son histoire et respectueuse des principes républicains. Une France forte dans une Europe forte, une France respectée dans le monde et moderne. 
Je souhaite que le Président de la République agisse en intégrant de notre programme de notre vision. Quelle que soit la configuration de l'Assemblée nationale, j'agirai toujours pour le bien de la France, dans le respect de mes valeurs et je n'entrerai pas dans une attitude irresponsable d'opposition par posture. Les années qui viennent sont cruciales pour notre pays et tout blocage serait délétère"

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Propos recueillis par Perrine LAFFON (www.lepetitjournal.com - Espagne) Mercredi 31 mai 2017
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Publié le 30 mai 2017, mis à jour le 31 mai 2017
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